mercredi 13 juillet 2011

TESTE POUR VOUS : REPAS GASTRONOMIQUE AUTOUR DU POISSON

Activité proposée par Autrement le Japon, le repas gastronomique autour du poisson s'est déroulé ce mercredi soir à Kyoto. Une succession de petits plats... tous pris en photos pour vous. Pour commencer, deux délicieux makis très tendres et un plateau de sashimis (= poisson cru : comme les sushis mais sans riz).
















Pour suivre, d'autres sashimis dont des Saint-Jacques (miam) et de la pieuvre (octopus qui a fini dans l'assiette de Tadashi vu que je n'aime pas cet aspect caoutchouteux). Puis un flan chaud avec des morceaux de crevettes et de poissons dedans : de nouveau une texture dont on n'a pas l'habitude mais c'était bon.

















On retrouve ensuite les petits poissons frits entiers du midi (vous voyez leurs yeux ?) qui finissent aussi chez Tadashi et de délicieux morceaux de thon tiède avec une sauce sucrée et un baton de gingembre. Miam !

















Enfin, le repas se termine par un plateau de sushis et une soupe de coquillages (vous avez déjà mangé des coquillages dans un potage avec des baguettes ? je vous le conseille pour un fou rire garanti, c'est du sport et la nappe ne reste pas blanche longtemps). Bien contente d'avoir goûté tout ça, moi ! :o)

KYOTO : TEMPLE KIYOMIZU ET SHOPPING

Temple à flanc de montagne dédié à la déesse de la miséricorde Kannon, le Kiyomizu-dera est aussi un monument classé. Surtout connu pour sa terrasse sur pilotis de laquelle de nombreuses personnes se sont jetées pour se tester (il paraît que 80 % ont survécu mais j'ai du mal à y croire), ce site doit être beaucoup plus sympa sans tout ce monde : touristes étrangers et japonais, écoliers en uniformes... Trop de foule, j'ai moins accroché.



Nous empruntons ensuite avec précaution la sanenzaka, une rue dans laquelle il ne faut pas tomber sous peine de... mourir trois ans après ! Nous atteignons ainsi un quartier à l'ancienne constitué d'une multitude de petites boutiques de souvenirs et de produits locaux où il n'est pas rare de croiser des Japonais en train de faire leur shopping en yukata (léger kimono d'été porté aussi bien par les hommes que par les femmes).


 
















Et comme nous en avons croisé plusieurs en approchant du quartier traditionnel  de Gion, Tadashi ressort son matériel pédagogique pour nous expliquer la différence entre les geikos (à droite sur son image : elles sont indépendantes et majeures - majorité à 20 ans ici - et sont habillées en couleurs plus sobres) et les maikos (à gauche sur son image : apprenties geikos qui étudient cet art pendant 5 ans ici, Kyoto comptant plusieurs écoles de ce type ; elles sont habillées de kimonos plus colorés). Ces dames de compagnie raffinées très recherchées par une clientèle aisée dédient leur vie à la pratique des arts traditionnels japonais et n'ont apparemment pas la connotation négative (sexuelle) des geishas. C'est - toujours d'après notre guide - un honneur d'avoir dans sa famille une jeune fille acceptée dans une telle école quand elle atteint l'âge de 15 ans. J'ai réussi à prendre une photo d'une maiko au vol à Gion non loin d'une école mais c'est un peu flou, désolée.

KYOTO : INTENSE REFLEXION SUR LE CHEMIN DE LA PHILOSOPHIE

J'oubliais de vous raconter qu'en sortant du Pavillon d'Argent, nous avons visité un tout petit temple de 1680 (le Honen in) avant d'emprunter une partie du Chemin de la Philosophie. Ainsi nommé parce que les bonzes (moines bouddhistes) des temples environnants viennent y méditer depuis des siècles, ce chemin qui longe l'eau est l'occasion d'une sympathique balade ombragée durant laquelle nous avons croisé d'étranges personnages, tels ces nounours pêcheurs ou ces promeneurs en pleine réflexion intense... Je vous ai dit qu'on s'amusait bien au Japon ? ;o)


TESTE POUR VOUS : L'HOSPITALITE A KYOTO

Sincère coup de coeur pour ce très charmant tout petit restaurant (avantage certain de faire partie d'un groupe de... 2 personnes !) dans le quartier des porcelainiers de Kyoto. La patronne/cuisinière/serveuse nous a accueillis comme des rois et nous avons dévoré son plat de soba (nouilles de sarazin) au thé vert.


 

J'étais un peu moins fan des petits poissons frits entiers (jako) sur le riz même si ça ressemblait à des mini-frites de chips... avec de mini-yeux qui vous regardaient. Par contre, j'ai adoré - et je ne suis pas la seule - la glace au yuzu (hybride de mandarine sauvage et de citron qui ressemble à un petit pamplemousse : vous suivez ? un agrume, quoi) préparée par la fille de la patronne. On a parlé de son quartier mais aussi de folklore local avec cette gentille dame (il faudra que vous attendiez encore un peu car j'ai d'autres choses à raconter chronologiquement avant d'arriver au Festival de Gion). Nous n'avons en tout cas pas hésité à signer et dessiner dans son cahier comme l'ont fait de nombreux Japonais avant nous (peu de touristes, il faut vraiment le trouver ce petit resto caché) et notre guide lui a traduit nos textes. Merci à Tadashi pour cet excellent et touchant moment qui me restera longtemps en mémoire. [Site web du resto Kissako-Kyougoku (en japonais)]


KYOTO : COUP DE FOUDRE POUR LES PAVILLONS D'OR ET D'ARGENT

Encore en pleine réflexion suite à la visite du jardin sec du Ryoan-ji, nous voici arrivés au Pavillon d'Or [Kinkaku-ji] qui, comme son nom l'indique, est couvert d'or fin. Depuis 1394, il avait survécu à tout... jusqu'à un soir de 1950 quand un jeune moine tente de se suicider par immolation et fait brûler le pavillon (sans arriver à son but premier ; il est par contre mort en prison). Monument très célèbre au Japon, il sera reconstruit dès 1955 à l'identique de l'original qui fut d'abord résidence du shogun Yoshimitsu Ashikaga avant de devenir un temple bouddhiste.

















Vous voyez sur l'étang devant le Pavillon d'Or de petites îles (vu de haut, il paraît que ça ressemble à l'archipel du Japon) qui servaient notamment de protection naturelle pour le shogun quand des ennemis le visaient de leurs arcs à flèches. Sur le toit du temple se dresse un phénix, oiseau légendaire - bien connu des amateurs des Chevaliers du Zodiaque ou d'Harry Potter - qui renaît de ses cendres, symbolisant entre autres la longévité.

















De nouveau, ce temple est situé dans un magnifique jardin (j'ai l'impression de me répéter mais je vous assure que c'est très beau) où se mélangent bruits d'eau et chants d'oiseaux. J'y ai vu des iris pour la première fois depuis que je suis arrivée. La roche dans la cascade représente une carpe (elles sont nombreuses dans les étangs ici) tentant de remonter le cours d'eau. Quand elle y parviendra, elle deviendra un dragon.

















Nous prenons ensuite la direction du Pavillon d'Argent [Ginkaku-ji] qui, comme son nom ne l'indique pas, n'est pas argenté. Hi hi hi... En fait, il faudrait plutôt traduire son nom par "temple du jardin argenté" car, à la nuit tombée, la lune éclaire ce temple et sa mer de sable en donnant à l'ensemble un reflet argenté. Le papier que j'ai en main est un porte-bonheur appelé ofuda que nous avons reçu à l'entrée et qui est un talisman protecteur de la famille.


















Ici aussi, un phénix trône sur ce temple datant de 1482 (classé Patrimoine mondial de l'Unesco, comme l'autre pavillon) et un splendide jardin à flanc de montagne nous offre une balade très agréable jusqu'à un point de vue où la ville se dévoile entre les arbres. Je suis tombée amoureuse de Kyoto en une matinée...





















KYOTO : LE JARDIN SEC ET ZEN DU RYOAN-JI

Si le temple "Terre pure" que nous avons vu hier touchait plus à la relation à son âme après la mort, ceux d'aujourd'hui matin sont des temples "zen" qui se rapportent plus à une philosophie de vie (à noter qu'au Japon, on peut adopter plusieurs branches d'une même religion ou par exemple être bouddhiste et shintoïste à la fois). Première visite du jour : le jardin sec du Ryoan-ji qui date du XVe siècle. C'est un jardin de vagues de sable dans lequel sont disposés savamment 15 rochers de manière à ce que le paysage change dès que l'on bouge un rien de place.
















Deux personnes assises l'une à côté de l'autre ne voient dès lors pas exactement la même chose (comme dans la vie) et les pierres sont placées de manière telle qu'il est impossible d'en voir plus de 14 d'un coup d'oeil... Il y a donc toujours un élément caché, encore comme dans la vie : on n'a jamais une vision totalement globale des choses. Si ce n'est pas une belle philosophie zen à méditer...

















Comme nous l'explique Tadashi, il n'y a pas que le jardin sec sur ce site et nous partons alors en balade dans les très agréables sentiers ainsi qu'au bord de l'étang. Je précise cette fois - notamment pour la personne qui m'a fait changer "nénuphar" par "lotus" dans un de mes billets précédents - que le nénuphar et le lotus sont des plantes différentes qui étaient ici présentes toutes deux : l'une a ses feuilles qui flottent à la surface de l'eau, tandis que l'autre (que l'on peut voir à l'avant-plan d'une photo) a de longues tiges qui lui permettent d'élever ses feuilles et fleurs plus haut au-dessus de l'eau.