mardi 12 juillet 2011

KYOTO : PREMIER CONTACT ET MUSEE DU MANGA

Arrivée sur le temps de midi dans l'immense gare de Kyoto inaugurée en 1997 que l'on doit à l'architecte Hiroshi Hara. On nous avait annoncé un temps plus humide à température égale avec Tokyo mais le ciel est un peu couvert et nous ne ressentons pas la lourdeur supplémentaire redoutée. Premier bon point.
















Après une petite marche, nous sommes contents de nous débarrasser de nos lourds sacs à dos à l'auberge et surtout de nous rendre au resto de gyozas - devinez qui a choisi le menu ;o) - où nous faisons connaissance avec notre guide Tadashi. Très sympathique. Deuxième bon point.
















Ca ne se voit pas sur la photo mais on voyait un temple juste de l'autre côté de la rue en regardant par la fenêtre. C'est donc par là que nous avons commencé (en fait l'après-midi était libre mais Tadashi s'est proposé de rester avec nous et de nous guider dans ce qu'on voulait faire : troisième bon point). Petite balade - commentée donc - au Higashi Hongan ji (ji = temple) qui est le siège d'une branche du bouddhisme : la Terre pure (comme son temple frère situé non loin : le Nishi Hongan ji). Sa salle de prière est abritée sous le plus grand toit en bois du monde mais c'est notamment le dragon au bassin d'ablution qui retient notre attention. Que ce soit à Tokyo ou à Kyoto, les guides nous font remarquer que, contrairement au dragon européen, le dragon japonais n'a pas d'ailes... mais vole quand même. Par contre, personne ne sait comment il réussit cet exploit ! En tout cas, on rit beaucoup. Quatrième bon point.

















Un petit coup d'oeil à la Tour de Kyoto dans laquelle nous monterons probablement vendredi avant de prendre le métro en direction du Musée International du Manga. Nous avons découvert son existence quelques heures plus tôt dans le shinkansen en lisant un de mes guides et Tadashi était content de nous y accompagner : parfait donc. Photos interdites ; je vous renvoie au site du musée pour en savoir un peu plus (cliquez ici pour la page en français). J'ai été impressionnée par les murs entiers de mangas que les amateurs viennent lire ici comme dans une bibliothèque en prenant un abonnement annuel au musée. Dans l'exposition des "100 maikos" (maikos = apprenties geikos, c'est-à-dire geishas sans connotation négative) dessinées par des mangakas (= créateurs de mangas) de tous horizons, il était très intéressant de voir le même sujet traité de tant de manières différentes. Et j'ai été passionnée par l'histoire du manga, l'envers du décor de sa conception, sa diffusion, son passage à la télévision, etc. Enfin, la partie sur le kamishibai, le "théâtre de papier" (sorte de conteur qui montrait des images) qui est considéré comme l'ancêtre du manga, ne pouvait que m'interpeler.
















Je ne sais plus à combien de bons points je suis mais la ville est très agréable, loin de la folie de Tokyo qui me plaisait pourtant déjà. Demain on démarre tôt pour une tournée de 4 temples classés au Patrimoine mondial de l'Unesco (Kyoto compte pas moins de 1600 temples bouddhistes et 800 shintoïstes) et une balade dans des quartiers que Tadashi nous conseille. Je sens que je vais aimer le charme tranquille et culturel de Kyoto.

KYOTO : MA RESIDENCE KS HOUSE

Nous voilà donc installés dans une résidence Ks House pour les quelques jours que nous passerons à Kyoto. Moi dans une chambre de 6 filles et Fabien dans une chambre de 4 garçons. J'avoue être peu fan des auberges de jeunesse : j'aime bien avoir ma chambre à moi seule quand je rentre le soir. Mais pour Kyoto, on n'avait pas le choix. Soit.

















Comme dans beaucoup d'endroits au Japon - mais je ne pense pas en avoir encore parlé - on se déchausse en entrant (d'où les casiers) et on trotte en chaussettes ou en sandales. Ce qui fait que c'est très propre. Et si je ne suis pas adepte des chambres collectives, je dois dire que j'adore la salle commune juste à côté de la cuisine très bien équipée. C'est calme malgré le monde qui défile ici, une musique sympa passe en continu dans cet endroit lumineux et j'ai de suite adopté la table du fond à gauche où on s'assied en tailleur sur des coussins.

















C'est d'ailleurs de là que je vous écris. Et j'ai squatté cette place toute la soirée vu que j'y ai même lu (je suis dans un autre roman policier japonais qui se déroule non loin de mon quartier à Tokyo : "Ikebukuro West Gate Park" de Ishida Ira) et j'y ai mangé mes très bons makis pour souper ainsi que mon dessert d'ananas frais.

TESTE POUR VOUS : LE SHINKANSEN VERS KYOTO

Maintenant que vous savez prendre le JR et le métro, passons aux choses sérieuses : le shinkansen ! Ce train à grande vitesse - tellement rapide que j'ai eu du mal à la photographier, même en gare - est vraiment très pratique, confortable et spacieux. Je vous le dis tout de suite : je suis très emballée par ce moyen de transport testé aujourd'hui durant nos 3 heures de trajets vers Kyoto.
































Autrement le Japon avait réservé notre place et un accompagnateur nous a amenés jusqu'à notre wagon. Ce train file à toute allure mais on ne le sent pas trop. Je n'ai jamais eu autant d'espace lors d'un voyage (voyez vous-mêmes sur la photo où je suis sur le point de dévorer mes bonnes petites tartines carrées) et même les sanitaires sont spacieux. On a le choix entre des wc "Japanese style" (un genre de toilettes turques) ou "Western style" (comme chez nous quoi) et il y a même un espace lavabo devant lequel on peut s'isoler grâce à un petit rideau. Jamais vu ça ! A l'arrivée, Tadashi notre guide pour Kyoto nous attendait face à notre wagon vu qu'Autrement le Japon lui en avait communiqué le numéro. Le grand luxe, moi je vous dis. Ne vous étonnez pas dès lors que le porte mon t-shirt ALJ pour leur faire un peu de pub ;o)

JR ET METRO A TOKYO : MODE D'EMPLOI

Un petit guide en images pour vous sentir à l'aise dans les transports en commun à Tokyo. Tout d'abord, procurez-vous un pass : Suica (pingouin vert) ou Pasmo (robot rose). Mettez de l'argent dessus et passez la carte sur le détecteur en entrant dans la station (c'est quand vous repasserez la carte sur un lecteur en sortant à votre gare d'arrivée que l'argent sera décompté). Dirigez-vous ensuite vers votre quai. Commençons par un exemple facile : la ligne JR (Japan Railway) circulaire Yamanote.

















Voie 1, ça part dans un sens. Voie 2, ça file dans l'autre. Les grosses gares dans chaque direction sont notées en bas des panneaux. Sur le quai, vous voyez à quelle heure passe le suivant (ça alterne en japonais et en anglais). Et si vous n'êtes toujours pas sûr de la direction, un autre panneau vous montre où vous êtes et précise les noms des stations précédente et suivante.

















En attendant votre JR ou métro, ne vous mettez pas en troupeau sur le quai comme en France ou en Belgique. Ici, des lignes au sol indiquent où se situeront les portes une fois la rame arrêtée et on se met en rang derrière ces marques.

















Une fois votre train à quai, grimpez dedans. Si vous avez un dernier doute, sachez qu'il sera lui-même de la même couleur que toutes les informations qui concernent cette ligne (exemple : vert pour la Yamanote dans ce cas). Et une fois dans le train, un super panneau vous situe votre position sur le plan et vous donne votre temps de trajet vers les stations suivantes. A chaque arrêt correspond une petite musique propre. Et les annonces dans la rame sont faites en japonais et en anglais. Un vrai jeu d'enfants !

















Pour le métro, c'est quasi pareil sauf que c'est sous le sol (la ligne JR Yamanote est à l'air, elle). Les entrées sont indiquées par un M stylisé bleu. Et les arrêts ayant un numéro, c'est vraiment "easy game" de circuler. Exemple ci-dessous : j'étais à l'arrêt Hibiya qui est l'arrêt n° C09 sur la Chiyoda Line mais aussi le n° H07 sur la Hibiya Line, le n° I08 sur la Mita Line et le n° Y18 sur la Yurakucho Line. Avec ces numéros, facile aussi de voir dans quel sens aller.

















Les schémas de lignes sont clairs grâce à ces numéros. Et de toute façon, de nouveau, un panneau sur le quai vous signale où vous êtes, d'où vient le train (en grisé) et quelle sera la prochaine station (en gras). Voilà, je crois que j'ai fait le tour. A noter que, dans les escaliers, il faut respecter le sens de circulation marqué au sol. Et dans les escalators, si on ne marche pas, on se range à gauche pour laisser passer les pressés.