Nous avons ensuite pris
le téléphérique pour monter au sommet du Mont Nokogiri (la ligne
est située sur la gauche du plan que j'ai photographié pour vous
donner une idée). Au départ de ce point, nous avons descendu puis
regrimpé des volées de centaines de marches en pierre au coeur du
Mont afin de découvrir ses trésors : sa magnifique nature
verdoyante en premier lieu mais aussi son immense bas-relief de
Kannon (j'ai l'air minuscule à ses pieds), ses 1500 petites statues
des disciples de Bouddha disséminés dans la montagne (je ne suis
pas sûre de les avoir tous vus mais j'adore celui qui se tape sur le
crâne) et enfin son énorme Bouddha Daibutsu de Nihon-ji. Ce
dernier date à l'origine de 1783 mais il a subi au siècle passé
une restauration de 4 ans qui s'est achevée en 1969. Il mesure 28
mètres de haut et se veut un symbole de paix et de tranquilité.
On remonte ensuite vers
le sommet : les marches de pierre défilent sous mes pas, j'en oublie
de prendre des photos, mon coeur s'accélère, j'ai envie de boire 10
litres d'eau... et puis on arrive tout en haut plus vite que je ne
l'aurais cru. C'était sportif mais je suis contente d'avoir
participé à cette randonnée : les paysages en valaient la peine.
Et maintenant le moindre escalier croisé nous refait penser à cette
journée et paraît ridiculement petit ! Le téléphérique nous
ramène alors au pied du Mont Nokogiri et nous nous dirigeons vers un
onsen (bain chaud) non loin afin de se détendre les muscles. Quand
on en sort, la nuit tombe doucement sur le port. Nous reprenons
bateau, bus, train et métro vers Otsuka (là où je logeais l'an
passé, juste à côté d'Ikebukuro où est situé mon hôtel cette
année). Nous allons boire quelques cocktails au bar Speak Easy –
mon breuvage préféré de l'an passé a subi une mise à jour et se
nomme à présent “Sex in Otsuka 2” – à la “ALJ Night”
organisée ce soir-là. On arrose l'anniversaire de Romain dignement
puis j'abandonne à regret la fête pour rentrer préparer mon sac
car demain c'est le grand jour du départ pour Shikoku.