samedi 18 mai 2013

SHIKOKU : TEMPLES N° 28 ET 29

Revenus en gare de Tonohama, nous montons dans un tout petit train (un seul wagon) qui longe la côte et qui possède cette particularité : il propose des sièges à l'intérieur mais aussi une terrasse en extérieur (du côté de l'océan). Si c'est pas génial de regarder défiler le paysage les cheveux au vent... :o)

 
 
 
 
 
Nous descendons en gare de Noichi et nous remettons en route. Si vous aussi vous croyez avoir une hallucination en voyant un château-fort en haut d'une colline dans mes photos alors que les châteaux japonais n'ont rien à voir avec ce type d'architecture européenne, sachez qu'il s'agit juste de vestiges... d'un parc d'attractions. Sinon, ça fait plaisir de retrouver des chemins de terre à l'arrière des maisons (comme l'an passé), plutôt que du bitume.
 
 
 

 
 
 
 
Nous arrivons donc après quelques kilomètres au Temple n° 28 : Dainichi-ji (grand soleil). Vu que nous avons fait des courses en chemin, nous profitons de son jardin ombragé pour pique-niquer. Sans oublier notre calligraphie avant de repartir bien sûr.
 
 
 
 
 
 
 
Et nous repartons pour une dizaine de kilomètres en plein soleil. Je ne sais pas comment font les pêcheurs dans la rivière qui ont en plus les rayons qui reflètent dans l'eau...
 
 
 

 
Pas évident sur ces chemins si étroits quand on croise des voitures et qu'on n'a pas trop envie de se jeter dans les rizières : il faut vite atteindre un mini-pont où il est possible de se mettre en retrait. Soudain Pierre-Alain se remet à tracer seul en tête, on ne sait pourquoi. L'approche du dernier temple pour cette marche de mai 2013 peut-être...
 
 
 
 
 
 
Juste avant 17h (heure à laquelle les bureaux des calligraphies ferment), nous atteignons le Temple n° 29 : Kokubun-ji, temple provincial entretenu par l'état et censé apporter la paix au pays. Il s'agit du temple principal de la Préfecture de Kochi.
 
 
 
 
 
Ca fait toujours un petit pincement au coeur quand une partie du tour des 88 temples s'achève : mélange de tristesse, fierté, respect, fatigue, souvenir des rires et autres bons moments... Mais notre aventure à Kochi est loin d'être finie, entre autres car demain nous visitons la ville avant de quitter l'île de Shikoku.
 
Dans un premier temps, direction donc la gare de Gomen afin d'attraper un train vers le centre de Kochi. Objectifs dans un deuxième temps : nous doucher, profiter une dernière fois d'un repas dans l'ambiance typique du marché (lire : Testé pour vous : Hirome Ichiba à Kochi) et une bonne nuit.
 

SHIKOKU : TRAIN COTIER ET ASCENSION VERS LE TEMPLE N° 27

Nous avons déjà vu les temples 30 à 36 ; nous revenons un peu en arrière (pour des questions de disponibilités de logements) et prenons aujourd'hui la direction des temples 27 à 29. Si vous regardez sur la carte des 88 temples, vous verrez que le n° 27 est assez éloigné de Kochi et sur le profil du parcours vous constaterez également que c'est plutôt pentu. Pour l'atteindre, nous prenons le train de Kochi à la gare de Tonohama. Et Keitaro nous fait une démonstration du déplacement des dossiers japonais pour créer des carrés de 4 places ou des successions de duos de sièges. Ingénieux !




 
 
 
 
Le train démarre et nous longeons alors l'océan. Que c'était beau et agréable ce trajet ! J'aurais bien fait le tour de l'île assise là, moi. Un de mes meilleurs souvenirs ce train. :o)
 
 
 
 
Et c'est à la descente de ce train que les choses très sérieuses commencèrent. Kenji nous avait annoncé des panneaux "attention aux vipères" (voir celui que je tiens sur la photo suivante) et comme "leur saison" commence au repiquage du riz, on était en plein  dedans. Donc des bâtons dans les mains (la clochette à ours ne sert à rien vu que les serpents sont sourds) pour faire des vibrations au sol et marche groupée afin d'être ensemble en cas de soucis. En gros ça voulait dire que les autres devaient régulièrement m'attendre vu que les montées ce n'est pas là où je suis la plus efficace...
 
 
 
 
 
 
 
On traverse par moments les boucles que fait la route pour les véhicules mais en gros nous on grimpe tout droit pendant plus d'une heure (4 à 5 km) là où les autos zigzaguent. Et nous arrivons finalement au Temple n° 27 qui porte bien son nom : Konomine-ji (Pic des dieux). Là haut (on est à plus de 600m d'altitude), on découvre un beau panorama et une statue d'un pélerin en difficulté aidé par la divinité de ce lieu et par Kukai bien sûr.
 
 
 
 
 
Mais nous n'avons pas le loisir de visiter à l'aise (un peu dommage) : juste le temps de récolter notre calligraphie car nous devons attraper un autre train afin d'avancer dans le parcours de la journée. La descente va bien plus vite que la montée en ce qui me concerne. J'ai donc le temps de prendre quelques clichés des rizières en palliers et du riz qui va être repiqué.
 
 
 
Et de retour à la gare, je demande à un autre marcheur d'immortaliser ce moment en faisant poser toute l'équipe ayant atteint le Temple n° 27 - qui était quand même la plus grosse épreuve de ce mois de mai - au pied de la représentation d'un joyeux Henro.