dimanche 10 juillet 2011

DU COTE DU PALAIS IMPERIAL : PARC HIGASHI ET ART MODERNE

La devise de l'Empereur doit être "Pour vivre heureux, vivons cachés". En tout cas, il a bien réussi son coup... (mais je le savais, rassurez-vous, j'allais juste dans ce coin-là pour me balader dans ses jardins). Le coeur géographique de Tokyo ressemble en effet à ce qu'on peut voir sur le plan ci-dessous : un immense parc dans lequel se cache le palais impérial (reconstruit en 1968), des remparts du XVIe siècle autour avec quelques portes très bien gardées, des douves pour cerner le tout et puis la ville. On peut faire une grande balade circulaire sur le chemin qui délimite cette zone - ce que j'ai fait en deux jours car il faisait vraiment trop chaud pour tout faire d'un coup - et visiter le Jardin de l'Est (Higashi Parc). C'est l'unique partie ouverte au public (de 9h à 16h) et elle est très surveillée, comme vous pouvez l'imaginer.


















Je passe donc une des portes sous les yeux scrutateurs de la police (ou la garde impériale ?) afin de me promener dans ce Jardin de l'Est. A l'intérieur des remparts, on peut découvrir d'autres murailles. Il s'agit des ruines de l'ancien Château Edo du XVIIe siècle : l'imprenable forteresse des shoguns de 1619 à 1868. C'est également un lieu fort intéressant pour les botanistes car le parc est riche de 250000 espèces d'arbres venues de tout le Japon. En son milieu, on trouve le Ninomaru, un magnifique jardin japonais dessiné en 1630 qui doit être encore plus beau quand ses iris sont en fleurs.


 





























Vous aurez remarqué au passage que j'ai adopté la mode japonaise du parapluie 2 en 1 qui fait aussi ombrelle pour contrer les attaques du soleil tapant. Après cette belle promenade, je repasse une porte et un pont en direction du MOMAT (oui, quasi comme le MOMA à New York), c'est-à-dire le "National Museum of Modern Art" de Tokyo. C'est le bâtiment dont on voit un morceau de sculpture orange sur la photo prise depuis le pont. J'avais envie de le voir à la base et j'étais encore plus motivée depuis que j'avais vu dans un autre musée la publicité pour l'exposition temporaire "Paul Klee, Art in the Making - 1883-1940" qui s'achève fin juillet. Comme je m'y attendais, c'était abstrait et coloré : bref, j'ai adoré ! (pour ceux qui ne voient pas à quoi ça ressemble, tapez son nom dans la section "images" d'un moteur de recherche)