dimanche 14 octobre 2012

PROVERBES ET DICTONS DU JAPON (5)

Ceci est le 100e post sur ce blog mais aussi le 5e concernant le défi que m'avaient lancé Agnès et Geoffroy d'illustrer au moins 5 phrases extraites du livre Proverbes et dictons du Japon. Il me semble que j'ai bien tenu le pari. J'en ai encore en réserve si le jury n'est pas satisfait... ;o)

 
 

(cet affreux guerrier qui devrait consulter et un dentiste et un ophtalmo a été photographié au Temple n° 7 (Juraku-ji) censé aider à remédier aux problèmes d'yeux. Sans blague ! ;o) Il ne leur fait pas une bonne pub en tout cas...)

SHIKOKU : TEMPLE N° 10 ET FIN DE JOURNEE A KAMOJIMA

Le soleil progresse dans le ciel et moi sur les chemins campagnards. On sent doucement la pente augmenter durant 4 km jusqu'à se retrouver au pied des 333 marches menant au Temple n° 10 (Kirihata-ji). Vous voyez les 3 fois 3 lignes horizontales sur le poteau à côté de moi ? C'est 333 écrit en japonais. Pour la petite histoire, le temple abrite aussi une tour (pagode) qui a été déplacée depuis le sanctuaire Sumiyoshi d'Osaka en 1873 : il faut croire que ce ne sont ni les distances ni un sérieux escalier qui arrêtent les Japonais...




 
 
 
 
On va encore dire que je ne pense qu'à manger mais après ces 666 marches (ben oui on les a redescendus ces escaliers), on a bien mérité un repas. Et comme on est dans la région des udon, direction un bon resto servant ces larges pâtes de farine de blé. Il y a plein de publicités pour ça le long du chemin en plus. Moi j'en prends une assiette avec du boeuf. D'autres optent pour des sashimis.
 
 
 

 
Ensuite se profile une marche d'une dizaine de km en direction de Kamojima où nous dormirons ce soir. En chemin, nous traversons entre autres la rivière Yoshinogawa que nous remontons ensuite. Rien de spécial à déclarer sur ce tronçon si ce n'est qu'une habitante du coin était tellement étonnée de croiser une bande de gaijin (non-japonais) en train d'effectuer le pélerinage à pied qu'elle a arrêté sa voiture sur le bord de la route pour nous prendre en photo !

 
 
 

 
En parlant de voitures, une autre chose que Kenji nous a fait observer : au Japon, les jeunes conducteurs ont sur leur auto un autocollant en forme de feuille de couleurs jaune et vert (style jeune pousse) et les personnes âgées une feuille de couleurs jaune et orange (style feuille morte, sympa quoi). Une façon pour les autres conducteurs d'avoir l'attention attirée sur ces véhicules potentiellement plus dangereux. Voici les deux exemples de stickers :

 
 
A la tombée de la nuit (ok, il fait nuit tôt ici : vers 18h donc), nous atteignons le Central Hotel (alias le Central Plaza sur le panneau du parking). Il se met à pleuvoir. Après une bonne douche, nous sortons manger un repas chaud improvisé dans un resto du coin puis nous rentrons nous reposer car la journée la plus difficile avec de méchantes pentes en montagne nous attend demain.


 

SHIKOKU : TEMPLES N° 7 A 9, LES KM S'ACCUMULENT

Mis à la porte de bonne heure par le bonze, nous revoilà tôt ce dimanche sur les routes de Shikoku mais le démarrage se fait en douceur vu qu'après 1 km nous voyons déjà poindre le toit de la haute porte du Temple n° 7 (Juraku-ji). De nouveau un lieu polyvalent vu que l'on y prie aussi bien pour tenter de remédier à des problèmes aux yeux que pour honorer la mémoire de petites âmes disparues suite à un avortement. On peut d'ailleurs dénombrer 70 jizo, statuettes vêtues de tissus rouges habituellement dédiées aux enfants décédés.

 
 
 
 
Vous connaissez "araignée du matin, chagrin ; araignée du soir, espoir" ? Sur Shikoku, ce serait plutôt "araignées toute la journée, on finit par s'y habituer". En effet, où que l'on regarde dans la campagne japonaise - et surtout au-dessus de soi, accrochées aux fils électriques (qui ne sont pas enfouis afin de ne pas creuser en vue de réparations après chaque tremblement de terre) - on aperçoit d'énormes toiles avec des araignées assez grosses et colorées par rapport à nos modèles européens. J'ai dû prendre pas mal sur moi pour ne pas traverser l'île en courant et hurlant... Jugez plutôt en quelques photos et comparez avec la taille des feuilles d'arbres (oui oui, tous les "points noirs" dans le ciel) :
 
 
 
 
Bref, nous poursuivons notre périple. Le ciel est gris mais la nature reste belle. Environ 4,5 km plus tard, nous arrivons au Temple n° 8 (Kumadani-ji). On se balade dans l'enceinte des lieux à la recherche d'un pin qui devrait avoir la forme d'un dragon selon mon bouquin mais aucune ressemblance n'est flagrante. Toujours est-il qu'une calligraphie s'ajoute à notre cahier et que nous reprenons notre petit bonhomme de chemin toujours aussi motivés malgré les ampoules aux pieds (note pour plus tard : mes chaussures de marche ont visiblement fait leur temps, penser à réinvestir dans du bon matériel).
 
 
 
 
 
Nous continuons alors notre route sur 2,5 km et nous nous arrêtons au Temple n° 9 (Horin-ji). Et après la visite, comme c'est un endroit dédié aux maux de jambes, nous nous posons un instant pour reposer les nôtres. Nous savons en effet que ça va grimper pour atteindre le prochain temple car la réputation de ses 333 marches le précède.
 
 
 
 
 
 

PROVERBES ET DICTONS DU JAPON (4)

D'accord la grenouille n'est pas dans le puits mais il me semble que le fait d'avoir croisé non loin l'un de l'autre un puits et une petite grenouille est un signe que je devais placer ce dicton japonais ;o)

 
 
 
(toute ressemblance avec des personnes ou des situations existantes ne saurait être que fortuite... hi hi hi)

SHIKOKU : REPAS ET NUIT AU TEMPLE N° 6

En cette fin de journée où nous avons marché une vingtaine de kilomètres, les cinq derniers commençaient à nous paraître fort longs et c'est avec plaisir que nous avons soudain vu se dessiner la porte du Temple n° 6 (Anraku-ji) où nous allions passer la soirée et la nuit. Mais nous devions tout d'abord nous préoccuper d'obtenir notre calligraphie avant que le bureau du temple ne ferme à 17h.
 
 
 
 
 
 
Ce temple étant dédié à la médecine (comme au Mont Nokogiri), il était logique d'y trouver une source chaude alimentant un onsen. Après avoir été informés des règles et horaires stricts du temple, nous avons déposé nos sacs dans les petits dortoirs qui nous avaient été attribués et nous avons foncé prendre un bain chaud réparateur avant de nous présenter au repas à 19h. Dans la salle commune, un texte a alors été récité à propos (je résume, suite à la traduction que m'en a faite Grégory) de la moindre goutte d'eau qui vient du ciel et de la terre, et du moindre grain de riz qui a demandé beaucoup de travail pour arriver dans notre bol. Nous avons ensuite englouti notre repas végétarien.
 
 
 
 
 
 
On l'avoue, on a tous fait l'impasse sur le discours/prière non obligatoire du bonze à 20h. Nous avons encore discuté un peu dans le hall après le souper puis nous sommes remontés faire nos "lits" dans nos dortoirs. Du côté des filles, nous avions à nous 3 une pièce prévue pour 6 personnes donc nous avons pu doubler le futon à mettre au sol comme matelas. Et une fois les draps ajoutés, nous n'avons pas traîné à nous endormir...
 
 
 
Le petit matin venu, nous n'avons pu que respecter le timing imposé par le bonze : lever à 6h, petit déjeuner à 6h30, départ sur les routes à 7h. Notez le sac à banane spécialement conçu pour ceux qui préfèreraient emmener le fruit pour la longue journée plutôt que de l'avaler de bon matin après la soupe, l'oeuf, les légumes, le riz et le thé.