lundi 8 octobre 2012

TOKYO SECRET - PARTIE 2

Après ce bon Torisuki-don (voir : Tokyo Secret - Partie 1), nous effectuons une petite promenade digestive dans le quartier Kagurazaka avant de prendre un train local pour nous rendre du côté de Shitamachi, la ville basse, un vrai quartier populaire à l'est de Tokyo. Nous visitons d’abord le temple Kanei-ji, qui s’est développé grâce au soutien du Shogunat Tokugawa. Kenji nous raconte à quoi ressemblait la vie à la période Edo et nous illustre les rapports hiérarchiques grâce à une petite vidéo tirée d'un drama japonais qu'il nous montre sur son inséparable Ipad.

 
 
 
L'énorme pierre commémorative de la photo ci-dessus (Mushizuka) a été gravée en 1821 en souvenir des insectes morts pour la patrie... euh non : des insectes morts pour être ensuite dessinés par Masuyama Sessai. Et ce n'est pas une blague ! Ces peintures d'insectes forment un ensemble très connu ici intitulé Chuuchi-jou. Quand je pense que je me suis fait méchamment piquer par des insectes non identifiés non loin de cette pierre (j'ai un bras très enflé), ça ne me donne pas du tout envie de les commémorer... :o/  Bref, nous avons ensuite repris notre route en direction de la colline de Yanaka où sont concentrés plus de 70 temples ainsi que de nombreuses maisons des siècles derniers. Ces touchantes petites habitations en bois, perdues au milieu des constructions actuelles, sont des rescapées du Grand Tremblement de Terre de 1923 et des bombardements aériens de la Seconde Guerre mondiale.
 
 
 
Nous nous baladons quelques instants dans les agréables jardins du temple Tenno-ji et saluons son Bouddha assis avant de nous engouffrer dans de nombreuses ruelles à la découverte de petites échoppes et de desserts traditionnels. Miam !
 
 
 
 
 
 
La spécialité ci-dessus est un biscuit de riz couvert de sucre (il en existe d'autres garnitures) et s'appelle Sembei. La pâtisserie en forme de poisson ci-dessous - que l'on commande et paie à une machine afin de ne pas déranger les artisans cuisiniers avec des questions d'argent - s'appelle Taiyaki (Tai veut dire dorade) et est fourrée de pâte de haricot rouge (Anko). Et si vous me voyez sourire à ce point, c'est que j'ai aussi trouvé du Melon Soda pour accompagner le tout.
 
 
 
 
 
 
Nous descendons ensuite cet escalier vers la très encombrée rue commerçante ancienne Yanaka Ginza que nous traversons afin de poursuivre notre chemin et d'atteindre le plus vieux sanctuaire de Tokyo : Nezu Jinja. A l'écart des sentiers battus, ce sanctuaire au charme bucolique compte en son jardin un grand nombre de torii, portiques en bois rouge. 
 
 
 
 
 
Enfin, cette longue et belle journée s'est achevée par une autre activité ALJ : le repas belgo-franco-japonais (comme l'an passé, voir pour juillet 2011 : Testé pour vous : bière et frites japonaises).
 

TOKYO SECRET - PARTIE 1

Parmi les nouvelles activités que propose ALJ figurait cette année la journée Tokyo Secret dont le résumé ne pouvait que me séduire : "Shibuya, Shinjuku, Harajuku : tout le monde a entendu parler de ces lieux incontournables lors d'un séjour à Tokyo. Mais Tokyo est loin de n'être que cette ville aux grandes avenues bordées d'immeubles de 20 étages ou plus. Tokyo regorge de ruelles où se côtoient des maisons basses avec jardin, des temples et sanctuaires de quartier, tout ceci bien caché au regard du visiteur pressé. Pourtant, c'est là que vivent les Tokyoïtes..."

Kenji - très bien documenté comme d'habitude (cartes ancienne et récente de Tokyo à l'appui) - nous a tout d'abord emmenés des douves extérieures aux douves intérieures du Palais impérial, en passant par l'imposant sanctuaire Yasukuni, dédié à la gloire militaire japonaise et dès lors assez controversé (notamment décrié par les Chinois et les Coréens). On y a entre autres croisé une famille japonaise en pleine séance photos.

 
 
 
 
 
 
Vous remarquerez peut-être sur les photos d'aujourd'hui beaucoup de drapeaux japonais : c'est en effet jour férié ce lundi (jour du sport et de la santé) et les emblêmes sont de sortie. Dans de nombreux lieux sont également organisées des démonstrations sportives. En passant par le sanctuaire Yasukuni, nous avions vu qu'une telle démonstration se préparait et Kenji nous a proposé d'y retourner plus tard dans la journée. Nous avons alors assisté à une compétition de tir à l'arc (kyudo), une tradition très ancienne au Japon datant de la fin du 12e siècle. Pour info, les bâtons plantés au sol représentent le nombre de fois qu'un archer a touché la cible (un faux daim).
 
 
 
 
 
 
Nous nous sommes ensuite dirigés vers le sanctuaire dédié à l'amour : Tokyo Daijin-gu. Il est dit que plus de 80% des filles qui ont prié en ce lieu ont ensuite trouvé l'âme soeur. Le nombre de plaquettes votives accrochées et de femmes (et quelques hommes) faisant la file en espérant y régler leurs histoires sentimentales était en tout cas impressionnant !
 
 
 
 
 
Moi, ce que j'espérais surtout régler, c'était le problème de mon estomac qui avait faim - qui a dit "pour ne pas changer" ? - et Kenji y a apporté une excellente solution : un petit resto dans le quartier Kagurazaka et un bon plat de Torisuki-don, c'est-à-dire un gros bol de riz avec du poulet cuit en sauce. Pour ceux qui se demandent comment manger une cuisse de poulet avec des baguettes : on cuit assez le poulet pour qu'il soit très tendre et se détache tout seul des os. A noter le curieux dessert (influence des Anglais ?) : un petit carré de gelée de pomme.
 
 
 
 
 
(pour découvrir la suite de la journée, lisez le billet : Tokyo Secret - Partie 2)

PROVERBES ET DICTONS DU JAPON (1)

Mes amis Agnès et Geoffroy aiment me lancer des défis quand je voyage. En vue de ce 2e séjour, ils m'ont offert le livre Proverbes et dictons du Japon et ont ajouté le petit message : "Qui 5 de ces proverbes au Japon parvient à illustrer verra ses amis rester bouche bée" :

 
Il n'en fallait pas plus pour me décider à relever le défi. Mais pas évident pour certains dictons ! Il y a quelques exemples déjà illustrés dans l'ouvrage et c'est parfois tiré par les cheveux :
 
 
 
J'avoue que j'ai choisi de m'attaquer à des proverbes moins compliqués à mettre en images... Ainsi, pour le premier - hors l'exemple - que je partage avec vous, je n'ai pas trouvé de médecin bleu mais bien une grosse pomme rouge ;o)