vendredi 15 juillet 2011

TESTE POUR VOUS : KYOTO VU DU CIEL

Après avoir bu un dernier verre avec Tadashi (un excellent guide que je remercie au passage et que je vous conseille par la même occasion si vous vous rendez dans ce coin : son site Japon sans Sushi), nous montons au sommet de la Kyoto Tower. Je l'avais prise en photo le premier jour sous un ciel nuageux mais il faisait bien plein soleil quand nous y sommes allés. La vue est très différente de ce que j'ai pu vous présenter dans Testé pour vous : Tokyo vu du ciel : les buildings sont moins hauts, la répartition des immeubles est moins dense et c'est plus vert.



















Et puis vint l'heure douloureuse : celle de quitter Kyoto. Ce fut bien trop court 4 jours ! Je reviendrai à coup sûr. En attendant, achat d'un pique-nique et hop dans le shinkansen qui file à toute vitesse vers Tokyo...

ARASHIYAMA : DU PONT POUR TRAVERSER LA LUNE AU DRAGON DANS LE CIEL

Après la belle et longue marche du matin dans Arashiyama, nous dévorons un plat de gyudon : bol de riz garni de lamelles de boeuf, d'oignon et d'un oeuf. De notre fenêtre dans ce restaurant au bord de l'eau, nous avons vue sur les groupes de touristes qui se font photographier devant le célèbre Togetsu-kyo, un nom qui signifie littéralement "pont pour traverser la lune" (la nuit, elle se reflète sur l'eau et on a l'impression de lui passer dessus). Et comme un brave petit mouton, je vais moi aussi me faire immortaliser devant la construction historique.


















Nous marchons un peu le long de la rivière Katsura avant de nous rendre au Tenryu-ji, le temple du dragon dans le ciel (qui doit son nom à une peinture sur le plafond d'un des bâtiments). Fondé au XIVe siècle par le shogun Takauji Ashikaga, il est devenu l'un des plus grands temples "zen" de Kyoto et son jardin de style "Muromachi" est très visité.


















Lors de notre promenade dans ce jardin, Tadashi nous montre une statue toute particulière : un encrier géant qui symbolise l'ampleur du travail réalisé pour peindre le dragon dans le ciel (du temple). Un monument où l'on vénère aussi l'art de la calligraphie et de l'écriture : un lieu hors du commun comme je les aime.

ARASHIYAMA : MOUSSES, ERABLES ET BAMBOUS

Toujours le sourire aux lèvres, nous pénétrons dans le Gio-ji - aussi appelé temple des mousses - après avoir écouté son histoire contée par Tadashi avec images à l'appui. Dès notre arrivée, nous tombons sur le chat blanc qui serait la réincarnation de Gio, la jeune femme qui s'était réfugiée en ces lieux après que son mari eut flashé sur une autre danseuse. Aaaah, les hommes ! ;o) Pour la petite histoire, l'autre danseuse pétrie de remords s'est par la suite aussi retirée ici avec la première bonne poire qui l'a accueillie.

















Le sol est couvert de diverses sortes de mousses que de vieilles femmes passent leur temps à nettoyer. Un travail minutieux, rendu encore plus ardu par cette chaleur : je suis impressionnée par leur patience. De nouveau, les plantes sont très belles.

















Nous grimpons ensuite les marches du Jojakko-ji, le temple des érables, un autre magnifique endroit caché dans la verdure. Une pagode trône parmi les arbres et le soleil joue avec les feuilles des érables dont j'aime beaucoup la forme (oui, ça me rappelle le Canada). Quelques escaliers plus haut, nous découvrons une très belle vue sur la nature environnante et le centre de Kyoto au loin.


















Et la matinée s'achève par une balade dans la forêt de bambous qui nous ramène au bas de la montagne où nous dévorons un repas bien mérité non loin du célèbre pont Togetsu-kyo dont je vous parlerai dans un prochain billet.

ARASHIYAMA : 1200 SOURIRES POUR BIEN COMMENCER LA JOURNEE

Nouvelle excursion en train au départ de Kyoto : le Japan Railways nous dépose cette fois à Arashiyama, coin vert et montagneux au nord ouest de la ville. A peine arrivés, nous prenons un bus (heureusement que Tadashi est là car c'est tout de suite moins prévu pour les étrangers une fois qu'on quitte les centres urbains) pour grimper en haut de la montagne que nous redescendrons à pied dans la journée au fil des visites. Le temple Otagi nenbutsu-ji fut bâti au VIIIe siècle et reconstruit au Xe siècle après avoir souffert des crues de la rivière Kamo. Dans un but de préservation, il fut déplacé dans la montagne au début du XXe siècle et, quelques dizaines d'années plus tard, les statues souriantes des 1200 disciples de Bouddha investirent les lieux.

















Ces personnages sont tous plus originaux les uns que les autres. On sent qu'ils ne sont pas très vieux - malgré la mousse qui les recouvre et qui pourrait donner cette impression - en constatant qu'ils portent parfois des objets bien modernes, tel ce photographe devant le guitariste. Certains (aux airs d'oeuvres de Picasso) se bidonnent en priant et on a l'impression que les vieux sages vont nous sortir des phrases humoristiques à la Yoda. D'autres encore boivent un coup à deux ou s'amusent avec leur chat. On a en tout cas bien ri en découvrant tous ces visages à la bonne humeur contagieuse. Que la journée commençait bien ! :o)




































La suite du programme nous a emmenés sur les chemins serpentant dans la montagne au milieu des maisons au toit de chaume classées. Direction : temple des mousses, temple des érables et forêt de bambous. "Bucolique ta journée sera", aurait dit Maître Yoda... ;o)