Le karaoké ici, c'est culte. Ceux qui ont entre autres vu "Lost in translation" de Sofia Coppola le savent. Nous avions donc rendez-vous ce vendredi avec des Japonais rencontrés au repas de lundi soir et avec des Français - clin d'oeil à Sarah et Kevin, les stagiaires d'Autrement le Japon, qui rentrent en France ce lundi - pour tenter l'expérience. Etape n° 1 : payer la nuit (de 23h à 5h) environ 25 euros, ce qui n'est pas excessif vu que les boissons sont à volonté. Seule la nourriture commandée - frites et pizza après minuit pour nous parce chanter ça creuse - est facturée en plus. Etape n° 2 : investir sa "Karaoke Room" et commander les premières boissons (tout se fait par téléphone).
Etape n° 3 : choisir dans d'énormes annuaires les chansons qui nous plaisent et les sélectionner via un petit boîtier afin de les envoyer à la machine. Etape n° 4 : tamiser la lumière et se lancer au micro. Etape n° 5 : les autres attrapent des instruments pour battre le rythme et soutenir le(s) chanteur(s).
Et puis alterner les chansons en japonais et en anglais (et même certaines en français) pour que tout le monde s'y retrouve. J'ai évité le cliché "Tombe la neige" d'Adamo mais j'ai proposé de magnifiques (!) interprétations de "Aux champs Elysées", de "Dancing Queen" (spéciale dédicace pour Mai... hi hi hi) et de "All by myself". Ainsi qu'une chorégraphie très inspirée pour encourager ceux qui chantaient Y.M.C.A. Bref, une excellente soirée complètement délirante où on a bien ri !
Ce blog permet de suivre mes aventures au Japon au fil des saisons (et notamment les étapes de la randonnée autour de l'île de Shikoku). Vous partez ainsi avec moi à la découverte du pays à travers mes visites historiques et culturelles, balades en ville et dans la nature, lectures diverses et dégustations de mets... A bientôt ! Céline [Belgique]
N.B. : Descendez en bas de page pour consulter les archives par ordre chronologique (sélectionnez une date) ou par thème (choisissez un mot clé).
vendredi 8 juillet 2011
TESTE POUR VOUS : LES GLACES AU JAPON (2)
Ca fait aussi longtemps que je ne vous ai pas parlé de glaces, non ? ;o) A la fin du repas d'anniversaire au resto d'okonomi-yaki, on en a essayé de nouvelles. La mienne - glace molle (soft ice) au thé vert - était très bonne. La coupe de Julien pour son anniversaire valait le détour et était notamment composée de haricots rouges (qui sucrent de nombreux desserts ici). D'autres ayant tenté la glace pilée au sirop (shaved ice) furent moins convaincus ; la tête de Fabien parle d'elle-même... :oD
TESTE POUR VOUS : L'OKONOMI-YAKI
Ca fait longtemps que je ne vous ai pas parlé d'expérience culinaire, non ? ;o) Ca tombe bien, pour l'anniversaire de Julien (aussi 30 ans), on a testé ce vendredi un resto d'okonomi-yaki du côté d'Harajuku. C'est une sorte de crêpe/omelette typiquement japonaise que l'on prépare soi-même sur une planche chaude devant soi. Démonstration en photos :
Vous commandez vos ingrédients et vous recevez cela dans des assiettes (pour ce qui est à cuire directement sur la plaque : viandes, nouilles...) et dans des bols (pour ce qui est à mélanger : choux, oeuf pour lier, légumes, poisson, saucisse...). Une fois votre omelette mélangée dans votre bol, vous étalez la mixture sur la plaque, essayez de faire ressembler le tout à un rond grâce à de petites spatules métalliques (les baguettes aussi sont métalliques ici, pas con si on veut éviter que le bois ne brûle en cuisinant ou en goûtant) et vous posez votre lard dessus. Et vous buvez parce qu'il fait chaud ! (la boisson verte, c'est du "melon soda" : trop bon !)
Pensez à assaisonner aussi. Environ 5 minutes plus tard, vous retournez votre crêpe/omelette et vous lancez la cuisson de ce qu'il vous reste : un autre oeuf pour moi par exemple. Et puis vous dégustez ! On a eu un peu chaud - en fait c'est un plat d'hiver - mais c'était une très chouette (et bonne) expérience. D'ailleurs le resto était plein ; heureusement qu'une Japonaise avait réservé pour nous.
Vous commandez vos ingrédients et vous recevez cela dans des assiettes (pour ce qui est à cuire directement sur la plaque : viandes, nouilles...) et dans des bols (pour ce qui est à mélanger : choux, oeuf pour lier, légumes, poisson, saucisse...). Une fois votre omelette mélangée dans votre bol, vous étalez la mixture sur la plaque, essayez de faire ressembler le tout à un rond grâce à de petites spatules métalliques (les baguettes aussi sont métalliques ici, pas con si on veut éviter que le bois ne brûle en cuisinant ou en goûtant) et vous posez votre lard dessus. Et vous buvez parce qu'il fait chaud ! (la boisson verte, c'est du "melon soda" : trop bon !)
Pensez à assaisonner aussi. Environ 5 minutes plus tard, vous retournez votre crêpe/omelette et vous lancez la cuisson de ce qu'il vous reste : un autre oeuf pour moi par exemple. Et puis vous dégustez ! On a eu un peu chaud - en fait c'est un plat d'hiver - mais c'était une très chouette (et bonne) expérience. D'ailleurs le resto était plein ; heureusement qu'une Japonaise avait réservé pour nous.
UENO : MUSEE DES SCIENCES ET MUSEE NATIONAL DE TOKYO
Ueno regorge de musées, ce qui rebutait un peu à la base certains de mes co-aventuriers. Mais prononcez les mots "dinosaures" et/ou "samouraïs" et vous vous retrouverez avec plus de motivés que vous ne le pensiez ! Notre première halte fut donc pour le Musée national de la Nature et des Sciences. D'un côté, les 6 étages de la Global Gallery retracent l'histoire de la vie, des origines de la terre aux progrès technologiques actuels en passant par les dinosaures, l'évolution de l'homme et la biodiversité. De l'autre, les 3 étages de la Japan Gallery proposent un panorama de l'environnement que l'on peut trouver sur les îles japonaises. Note pour plus tard : ne pas se fier aux indications de timing du bouquin, ça nous a pris bien plus d'une heure même si tout n'est pas traduit en anglais dans le musée. Et conseil aux futurs voyageurs qui me lisent : toujours se balader avec un foulard à porter dès qu'on passe de la chaleur à l'air conditionné pour éviter de tomber malade.
Deuxième halte : le Musée national de Tokyo. Fini la rigolade, on entre dans le plus grand musée du Japon (d'ailleurs réparti sur plusieurs pavillons) et il va falloir se concentrer pour choisir - et localiser - ce qu'on veut voir sur les 112000 pièces présentées par roulement. Nous optons tout d'abord pour la visite complète du bâtiment principal appelé Honkan et traçant un panorama de l'histoire et la culture japonaise à travers les arts : origines, émergence du bouddhisme, arts de la Cour, enseignement zen, peinture à l'encre, cérémonie du thé, art militaire (les samouraïs, les armures et les sabres, c'est ici !), calligraphie, art de la vie quotidienne (nombreuses boîtes laquées à usages variés, vêtements, céramiques, travail du métal...), oeuvres représentatives (peintures, estampes, paravents...), Noh et Kabuki, premières photographies, etc.
La tête pleine de toutes ces pièces d'art et objets du patrimoine archéologique japonais, nous poursuivons (et achevons car il faut bien s'arrêter à un moment) notre visite par le pavillon Horyuji (conçu par l'architecte Taniguchi Yoshio) qui abrite la Galerie des Trésors offerts à la famille impériale. Non sans avoir transité par l'atelier "décorez votre petit kimono en papier" où nous nous sommes un peu attardés, nos créativités de grands enfants étant en pleine ébullition.
Deuxième halte : le Musée national de Tokyo. Fini la rigolade, on entre dans le plus grand musée du Japon (d'ailleurs réparti sur plusieurs pavillons) et il va falloir se concentrer pour choisir - et localiser - ce qu'on veut voir sur les 112000 pièces présentées par roulement. Nous optons tout d'abord pour la visite complète du bâtiment principal appelé Honkan et traçant un panorama de l'histoire et la culture japonaise à travers les arts : origines, émergence du bouddhisme, arts de la Cour, enseignement zen, peinture à l'encre, cérémonie du thé, art militaire (les samouraïs, les armures et les sabres, c'est ici !), calligraphie, art de la vie quotidienne (nombreuses boîtes laquées à usages variés, vêtements, céramiques, travail du métal...), oeuvres représentatives (peintures, estampes, paravents...), Noh et Kabuki, premières photographies, etc.
La tête pleine de toutes ces pièces d'art et objets du patrimoine archéologique japonais, nous poursuivons (et achevons car il faut bien s'arrêter à un moment) notre visite par le pavillon Horyuji (conçu par l'architecte Taniguchi Yoshio) qui abrite la Galerie des Trésors offerts à la famille impériale. Non sans avoir transité par l'atelier "décorez votre petit kimono en papier" où nous nous sommes un peu attardés, nos créativités de grands enfants étant en pleine ébullition.
UENO : UN GRAND PARC ET UNE PETITE FLAMME
Retour à Ueno car ce grand parc n'abrite pas que le zoo, loin de là. Il suffit de jeter un coup d'oeil au plan pour constater que se mélangent ici sanctuaire shintoïste, temple bouddhiste, pagode, lac (avec des tortues se reposant dans les feuilles à la surface de l'eau : si si, regardez bien la photo) et surtout de nombreux musées réputés (voir article suivant). Créé au XIXe siècle, Ueno fut le premier parc public du Japon. La ville en fit cadeau à l'Empereur Meiji en 1890 et il fallut attendre 1924 pour que Hirohito, à l'occasion de son mariage, le restitue à la municipalité de Tokyo.
Après le tour de l'étang Shinobazu et la visite des édifices religieux aux alentours, nous nous dirigeons vers le Toshogu, un sanctuaire shintoïste à la mémoire du shogun Tokugawa Ieyasu. Inauguré au XVIIe siècle, ce trésor national classé a résisté aux guerres, tremblements de terre, bombardements, etc. mais nous découvrons qu'il est actuellement en réfection et caché derrière une bâche (où est reproduite son image). Nous pouvons néanmoins apprécier l'allée menant au lieu de prières bordée de lanternes de pierre offertes au shogun.
Mais c'est surtout une petite flamme qui n'était mentionnée dans aucun guide qui a retenu mon attention. Je vous traduis et résume son histoire à partir du récit en anglais détaillé à côté du monument. Le 6 août 1945, les Etats-Unis ont jeté la première bombe atomique sur Hiroshima. Elle fut suivie le 9 août par une autre sur Nagasaki. A la recherche de son oncle dans les ruines d'Hiroshima, Tatsuo Yamamoto découvre une flamme engendrée par la bombe atomique qui brûle encore. Il l'emmène chez lui et l'entretient en mémoire de son oncle et de son ressentiment. Au fil des années qui passent, sa signification évolue pour devenir le symbole de son espoir d'abolir les armes nucléaires. En 1968, son village de Hosino-Mura fait construire une torche sur laquelle est transférée cette flamme de la paix. En 1988, une flamme issue de cette torche est ajoutée à une autre venue de Nagasaki et amenée - avec une pétition de 30 millions de signatures - à une assemblée générale des Nations Unies pour le désarmement. A son retour de New York, "the Flame from Hiroshima and Nagasaki" comme on l'appelle à présent est amenée à Ueno sur une proposition de citoyens très chaleureusement accueillie par les dirigeants du sanctuaire Toshogu. Ces derniers promettent de continuer à l'entretenir. Et elle brûle en effet toujours aujourd'hui dans un monument construit en 1990...
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