Mercredi soir, j'avais
opté pour un retour dans le temps grâce à la sortie proposée par
ALJ au Oedo-Onsen Monogatari sur Odaiba (à propos de ce quartier,
voir mon récit de l'an passé : Odaiba : la surprenante baie de Tokyo). Ce lieu nous plonge en effet à
l'époque Edo et offre aux visiteurs une zone de relaxation avec des
bains à diverses températures mais aussi un grand espace de
boutiques, jeux, échoppes de boisson et de nourriture dans lequel
tout le monde se déplace vêtu d'un yukata (kimono léger d'été).
Première étape donc : choisir sa tenue et la couleur de sa ceinture
à l'entrée, passer au vestiaire et laisser là ses habits du 21e
siècle.
Une fois vêtues de la
tenue adéquate, les femmes rejoignent les hommes dans l'espace
commun. Pascal, l'accompagnateur ALJ, vérifie que nous avons bien
croisé les pans du yukata dans le bon sens (on ne met le côté
droit sur le gauche que pour les morts) et nous guide dans un premier
tour des lieux avec une explications des us et coutumes. Il nous
entraîne notamment dans la charmante cour centrale (à l'extérieur
donc) où est situé le circuit pour les pieds : on suit un serpentin
d'eau chaude en marchant sur différentes surfaces censées masser
les petons. Au début, les cailloux font mal mais on s'y habitue. Je
n'irais pas jusqu'à dire qu'on a adoré ce mini moment de torture
collective mais on a bien ri ! De retour à l'intérieur, on se
resépare des hommes pour aller dans la zone des bains puisqu'ils se
prennent nus. Pas de photos à l'intérieur bien sûr mais vous
pouvez en savoir plus sur le mode d'emploi d'un onsen en (re)lisant
mon reportage exclusif dans un autre endroit semblable l'an passé :
Testé pour vous : le onsen - reportage exclusif.
A la sortie des bains,
Solaris, Cindy et moi rejoignons les hommes pour faire le tour des
échoppes et choisir à manger (les autres filles sont parties tester
des produits de beauté mais mon estomac a préféré le groupe des
gastronomes, vous vous en doutez). Certains mangent un plat chaud,
d'autres testent des desserts. Moi je suis séduite par une coupe de
glace (sans blague !) avec des fruits frais et des douceurs comme du
sirop de sucre brun, de la pâte de haricots rouges, des carrés mous
ressemblant à des loukoums, etc.
Nous flânons ensuite
encore un peu dans les boutiques (on a un bracelet qui nous sert de
moyen de paiement et on règle la note globale à la sortie, que ce
soit pour les souvenirs, les jeux ou la nouriture) et je prends encore quelques
clichés avant de retraverser la baie de Tokyo et la moitié du
centre-ville afin de rentrer me reposer en vue de la randonnée au
Mont Nokogiri du lendemain. Et pour ceux qui se demanderaient où
j'avais mis l'appareil photos durant toute cette déambulation à une
autre époque : ce sont les amples manches du yukata qui renferment
des poches.