mardi 5 juillet 2011

TESTE POUR VOUS : LES GLACES AU JAPON (1)

Oui, je suis sûre que vous avez de suite remarqué le (1) au bout du titre. Parce que vous pensiez vraiment que je n'allais goûter qu'une seule glace en trois semaines au Japon et par cette chaleur ?
Ce n'est pas ma faute d'abord : il y a des glaces géantes et colorées qui me provoquent un peu partout sur mon chemin...




La première glace fut donc celle dans la pâte à choux lors du repas (belgo-)franco-japonais du lundi 4. La suivante me prit en traître le mardi 5 sur le Mont Takao en plein sanctuaire bouddhiste par plus de trente degrés - c'est permis une telle provocation ? - et je ne pus que céder à cette glace... aux raisins ! Nous fûmes moyennement convaincus, il faudra en essayer d'autres. ;o)


ESCAPADE D'UNE JOURNEE AU MONT TAKAO

Notre guide du jour Kenji vient nous chercher à notre station de métro Otsuka (un luxe que l'on doit au fait d'être un petit groupe : on ne doit pas rejoindre un point central dans Tokyo afin de partir, c'est le guide qui vient à nous vu qu'on est tous dans le même quartier) et on prend le métro puis le train pendant 1h30 vers l'ouest pour atteindre le pied du Mont Takao.
















Après un petit point sur le trajet à parcourir, une recharge en biscuits et en eau ainsi que quelques coups de spray anti-bestioles tropicales (ça pique surtout les Belges et en particulier celles qui ont le sang sucré par le nombre de fruits dévorés, ce qui explique mon long pantalon malgré la chaleur), nous nous mettons en route. Pour la première partie de l'ascension, nous prenons des télésièges. Une légère différence avec ceux que nous connaissons en Europe sur les pistes de ski alpin : on n'est pas du tout attaché ici ! (avec le recul, j'en ai encore un petit frisson)



La marche commence alors sérieusement. On croise beaucoup de statues dans ce sanctuaire mais aussi de drôles de bêtes comme cet octopus (devant le "hêtre octopus" : observez ses racines et vous comprendrez son nom) ou encore d'énormes chenilles de la taille d'un briquet qui tombaient des arbres et que j'avais peur de prendre sur la tête.

















La nature est vraiment belle sur ce Mont Takao et l'ascension se poursuit au gré des explications et anecdotes racontées par Kenji. Ce croisement est la séparation des chemins entre les hommes qui prennent l'escalier à gauche et les femmes qui prennent la voie de droite plus longue mais moins raide. N'étant pas persuadée qu'il est plus facile de monter longtemps moins fort plutôt qu'une bonne fois d'un coup, j'ai pris les marches avec les hommes pour monter... et on a tous pris le chemin des femmes lors de la descente. La photo de droite - que j'appelle "la muraille du Japon" - est constituée des noms des généreuses personnes qui ont effectué des dons afin de préserver le site et de (re)planter des cèdres.
















Les sentiers du Mont Takao mènent au sanctuaire bouddhiste dédié notamment au Tengu, figure mythique au long nez qui a maîtrisé ses désirs et symbolise une vie ascétique (j'avoue n'y être pas vraiment arrivée malgré le fait que j'avais purifié mes mains à l'entrée : j'ai craqué au stand de glaces pas très loin ! Hum hum... Mais je ne suis pas la seule, sans vouloir dénoncer... presque toute l'équipe qui pose ici devant un des temples ! hi hi hi)



Arrivés au sommet à 599,03 mètres (et pas à 600 mètres comme Kenji a essayé de nous le faire croire), nous découvrons de nouveau une très belle vue : le Mont Takao se trouve à la limite entre les régions subtropicale et tempérée du Japon, si bien que les végétations des deux types se mélangent dans sa forêt. Par contre, la brume bouche la vue au loin et le Mont Fuji se cache... Dommage. Je pose avec un dieu du nettoyage (ce n'est pas une blague) et puis - c'est bien connu - après l'effort le réconfort : nous dégustons un plat de udon, des nouilles de blé qui peuvent se manger froides ou chaudes. La journée se termine naturellement par la descente à pied puis en funiculaire (pour la partie qu'on avait faite en télésièges en montant) et par le retour à Tokyo en train... où tous les aventuriers se sont endormis.