Pour moi qui viens d'une région de carnavals, il était d'autant plus intéressant de prendre un bain de foule au Gion Matsuri avec notre guide Tadashi pour les explications culturelles (et culinaires) sur ce festival qui a lieu chaque été pendant plusieurs jours. Le 17 juillet aura lieu le défilé des 32 chars mais, pendant 3 jours avant cette date, ces chars sont exposés dans le quartier de Gion où ceux qui les ont réalisés se font un plaisir de les présenter au public. Tous ont un lien avec une histoire traditionnelle (les légendes racontées par Tadashi se savourent sans modération) sur laquelle se basent les membres des associations de quartiers ou les corporations pour les recréer chaque année : char du coq, de la lune, du chrysanthème, de Kannon, du bambou...
Les rues sont, pour l'occasion, fermées à la circulation et bordées de stands de nourriture et de jeux de foire. Les chars semblent voguer sur une marée humaine très colorée car de nombreux Japonais sortent en yukata (léger kimono d'été) pour ces festivités locales. La nuit tombe - très tôt au Japon, vers 19h30 - et les illuminations des lanternes sont encore plus belles. Testés pour vous : tsukune (sorte de boulette de poulet servie sur un bâton avec de la sauce sucrée) et budo-ame (des raisins d'amour : même principe que pour les pommes mais ils le proposent ici avec plein d'autres fruits tels les raisins, les fraises, etc.). Ce fut délicieux !
Ce blog permet de suivre mes aventures au Japon au fil des saisons (et notamment les étapes de la randonnée autour de l'île de Shikoku). Vous partez ainsi avec moi à la découverte du pays à travers mes visites historiques et culturelles, balades en ville et dans la nature, lectures diverses et dégustations de mets... A bientôt ! Céline [Belgique]
N.B. : Descendez en bas de page pour consulter les archives par ordre chronologique (sélectionnez une date) ou par thème (choisissez un mot clé).
jeudi 14 juillet 2011
NARA : SES TEMPLES ET SES DAIMS EN LIBERTE
Un autre train nous amène de Uji à Nara où nous faisons connaissance avec les 1200 daims se baladant en liberté dans la ville. On a commencé à les compter mais ils ne sont pas très coopératifs. Surtout quand on leur achète des biscuits spécialement conçus pour eux (neutres afin de préserver leurs estomacs fragiles) : ils comprennent très vite qui en a et ne sont pas très disciplinés (Fabien a tenté de mettre de l'ordre mais ce fut moyennement efficace). D'autres mangent tranquillement dans la montagne. Et nous progressons vers nos lieux de visite de l'après-midi, à commencer par la pagode à 5 étages (pour les 5 éléments du bouddhisme au Japon, de bas en haut : terre - eau - feu - vent - ciel) : le Kofuku-ji.
Nous montons ensuite vers le sanctuaire Kasuga-Taisha aux 3000 lanternes (2000 en pierre dans les allées et 1000 en bronze dans le sanctuaire). Ne vous étonnez pas s'il manque du papier sur les lanternes de pierre : les daims le mangent au passage (mais le papier est remis quand ces lanternes sont allumées, c'est-à-dire deux fois pas an : en août pour la fête des ancêtres et au nouvel an).
Notre parcours dans Nara - qui longe notamment des rizières - se termine au fameux Todai-ji, un temple des plus importants pour le bouddhisme au Japon. Il date du VIIIe siècle et sa pièce principale est la plus grande construction en bois du monde. Elle abrite un énorme Bouddha (franchement impressionnant) de 15 mètres de haut. Vous remarquerez qu'il n'y a pas de phénix sur le toit cette fois mais des queues de carpes (toujours le lien avec la carpe qui deviendra dragon si elle réussit à remonter la rivière) pour protéger des incendies. La bâtisse en est néanmoins à sa troisième version (un rien moins grande que la version originale) car elle a brûlé à deux reprises. C'est sur cette visite que nous quittons Nara, non sans avoir salué les daims au passage bien sûr.
Nous montons ensuite vers le sanctuaire Kasuga-Taisha aux 3000 lanternes (2000 en pierre dans les allées et 1000 en bronze dans le sanctuaire). Ne vous étonnez pas s'il manque du papier sur les lanternes de pierre : les daims le mangent au passage (mais le papier est remis quand ces lanternes sont allumées, c'est-à-dire deux fois pas an : en août pour la fête des ancêtres et au nouvel an).
Notre parcours dans Nara - qui longe notamment des rizières - se termine au fameux Todai-ji, un temple des plus importants pour le bouddhisme au Japon. Il date du VIIIe siècle et sa pièce principale est la plus grande construction en bois du monde. Elle abrite un énorme Bouddha (franchement impressionnant) de 15 mètres de haut. Vous remarquerez qu'il n'y a pas de phénix sur le toit cette fois mais des queues de carpes (toujours le lien avec la carpe qui deviendra dragon si elle réussit à remonter la rivière) pour protéger des incendies. La bâtisse en est néanmoins à sa troisième version (un rien moins grande que la version originale) car elle a brûlé à deux reprises. C'est sur cette visite que nous quittons Nara, non sans avoir salué les daims au passage bien sûr.
UJI : CITE DU THE ET DU BYODO-IN
Nous quittons Kyoto en train pour nous rendre à Uji, ville notamment célèbre car Dame Murasaki Shikibu (Murasaki est son nom, on termine par le prénom ici) y a écrit, au Xe siècle, 10 chapitres du Dit de Genji, considéré comme le premier roman japonais. Vous voyez sur la 2e photo une page de son oeuvre.
Direction ensuite le Byodo-in, un exemple d'architecture symétrique ("byodo" veut d'ailleurs dire "égalité" et "in" signifie "temple") qui représente un phénix se posant au sol. D'où son nom en anglais : Phoenix Hall. Devenu temple bouddhiste en 1052, il attire beaucoup de monde - mais c'était calme lors de notre passage - car il est très connu puisqu'il figure sur les pièces de 10 yens. Nous avons pu admirer les deux magnifiques phénix au musée (où ils sont protégés des pluies acides ; ceux du toit sont des répliques très réussies) ainsi que de nombreuses statues de Bouddha et de ses disciples voyageant sur des nuages.
Enfin, Uji est très réputé pour son thé qui passe pour être le meilleur du Japon. Nous nous rendons chez Kanbayashi, une maison qui existe depuis plus de 500 ans. Ce serait de là que viendrait le premier thé goûté en France en 1876 (la même année que le dernier samouraï, pour la petite anecdote). Kanbayashi Sannyu est la 16e génération de producteur de thé. Il nous guide dans le petit musée à l'étage de la boutique, des photos de ses ancêtres aux cartes topographiques de l'époque en passant par du matériel ancien et sa revue de presse. Avant de poser avec nous devant son ancêtre de la 1re génération. Revenus dans la boutique, nous dégustons du thé et Tadashi nous en explique les différentes sortes. (Mai, ma mission thé est remplie !)
Direction ensuite le Byodo-in, un exemple d'architecture symétrique ("byodo" veut d'ailleurs dire "égalité" et "in" signifie "temple") qui représente un phénix se posant au sol. D'où son nom en anglais : Phoenix Hall. Devenu temple bouddhiste en 1052, il attire beaucoup de monde - mais c'était calme lors de notre passage - car il est très connu puisqu'il figure sur les pièces de 10 yens. Nous avons pu admirer les deux magnifiques phénix au musée (où ils sont protégés des pluies acides ; ceux du toit sont des répliques très réussies) ainsi que de nombreuses statues de Bouddha et de ses disciples voyageant sur des nuages.
Enfin, Uji est très réputé pour son thé qui passe pour être le meilleur du Japon. Nous nous rendons chez Kanbayashi, une maison qui existe depuis plus de 500 ans. Ce serait de là que viendrait le premier thé goûté en France en 1876 (la même année que le dernier samouraï, pour la petite anecdote). Kanbayashi Sannyu est la 16e génération de producteur de thé. Il nous guide dans le petit musée à l'étage de la boutique, des photos de ses ancêtres aux cartes topographiques de l'époque en passant par du matériel ancien et sa revue de presse. Avant de poser avec nous devant son ancêtre de la 1re génération. Revenus dans la boutique, nous dégustons du thé et Tadashi nous en explique les différentes sortes. (Mai, ma mission thé est remplie !)
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