mercredi 30 avril 2014

TOKYO : MARCHE AUX POISSONS DE TSUKIJI

J'ai déjà pas mal parcouru Tokyo (pour ceux que ça intéresse, je vous invite à retourner lire les posts de juillet 2011) mais il y avait notamment une chose typique que je regrettais de n'avoir jamais vue : le marché aux poissons de Tsukiji. Situé dans la baie de la capitale, ce lieu est dès les petites heures du matin réservé aux intermédiaires professionnels, restaurateurs et marchands. Le coeur de l'activité démarre pour eux à 5h30 avec la vente aux enchères des thons (quelques images d'illustration sur le site officiel : www.tsukiji-market.or.jp). Par la suite, les tractations commerciales se poursuivent. Et quand ça se calme un peu, c'est-à-dire vers 9h, les touristes sont tolérés dans les minuscules allées, à condition bien entendu de ne pas gêner les travailleurs et de respecter des règles d'hygiène.






Marché. Poisson frais. Discussions. Je ne sais pas pour vous, mais pour moi qui viens d'un des pays de la bande dessinée, cela m'évoque immédiatement Ordralfabétix et les bagarres déclenchées dans le petit village gaulois dès que quelqu'un ose émettre un doute sur la fraîcheur de ses produits... Astérix est-il connu au Japon, d'ailleurs ? De manière très marginale si l'on en croit cette page : Astérix au Japon.

Ordralfabétix : "Il est pas frais mon poisson ?"

Un des rares albums d'Astérix traduit en japonais

Mais refermons là cette parenthèse culturelle. Ici, pas de soucis de fraîcheur du poisson et les discussions ne dégénèrent pas en bagarres (du moins on l'espère car les couteaux des poissonniers font peur !) : les allées sont calmes, parcourues par les curieux et surtout les vendeurs et acheteurs. Il faut par contre être vigilant si on ne veut pas se faire renverser par les petits véhicules motorisés qui circulent à une vitesse dingue.









En arpentant cette immense halle, on découvre des dizaines d'espèces de poissons et coquillages. Plus de 2000 tonnes de produits de la mer y sont vendues quotidiennement. Et à l'heure où les poissonniers de Tsukiji commencent à faire leurs comptes du jour, on se dit qu'on aimerait y goûter à ce poisson tout frais.

Mais je ne suis pas la seule à avoir cette idée et les bars à sushis installés autour du marché sont petits, donc les files s'allongent devant ces mini-restaurants. Cela vaut néanmoins vraiment la peine de patienter pour déguster du poisson si frais. Ca se voit à mon sourire face à mon plat de Teka Don (lamelles de thon cru sur lit de riz), non ? :o)




TESTE POUR VOUS : FANTA POIRE ET MASQUE A LA PATATE

De toutes les éditions spéciales de Fanta déjà testées au Japon, celui à la poire est le seul que j'achèterai de nouveau. Il faut dire que les autres m'ont laissé un souvenir peu convaincant. Entre le Fanta à la prune ume sur lequel j'avais fondé trop d'espoir (je crois que je m'attendais à de l'umeshu soda sans alcool) et le Fanta au raisin bien trop artificiel et chimique, j'étais restée sur ma soif. Mais cette fois, belle surprise : le Fanta à la poire est agréable à boire, pas trop sucré, rappelant le goût du cidre à la poire testé et re-testé en Suède. Bref : je le recommande.


Autre produit testé en ce début de séjour : le masque hydratant à la pomme de terre. Cet échantillon faisait partie des produits offerts à mon arrivée par l'hôtel Toyoko In**, à savoir trois masques "for woman only" (je ne vois pas pourquoi les hommes n'ont pas le droit d'hydrater leur visage d'ailleurs, mais c'est une autre histoire...) : à la patate, à la grenade et au coenzyme Q10 (un antioxydant qui protège les cellules de l'organisme contre les effets néfastes de l'oxygène - merci Google pour cette explication !). En bonne Belge, j'ai voulu vérifier les bienfaits de la pomme de terre comme ça, si ça fonctionne, je pourrai manger plus de frites...



Trêve de plaisanteries, je voulais juste vous faire sourire avec cette photo après application du masque imbibé de produit (et vous montrer à quel point les robes de nuit fournies par l'hôtel me vont à merveille). Quant au test, je dirais que je suis bien hydratée mais que je n'ai pas vu de différences fondamentales avec d'autres masques. Tant pis pour les frites... ;o)

mardi 29 avril 2014

TOKYO : BAIN DE FOULE ET GYOZAS A IKEBUKURO

Le quartier où je loge, Ikebukuro, est après Shinjuku le plus important centre de Tokyo en termes de fréquentation. On y trouve de nombreux commerces, des lieux de loisirs (salles de jeux, cinémas, etc.), ... et une foule de Japonais, encore plus les jours fériés comme aujourd'hui.





C'est tout naturellement que mes pas me ramènent vers un lieu que je connais déjà : Sunshine City (voir mon billet de 2011 : Ikebukuro : Gokoku-ji, cathédrale et Sunshine City). 


Restaurants (le français a toujours la cote...)
Animations pour jeunes
Séance photos pour petites princesses japonaises
Magasin Crocs

Bâti en 1978 sur le site de l'ancienne prison de Suga, le complexe Sunshine City est constitué de plusieurs immeubles reliés en sous-sol. On n'y trouve pas que des boutiques : il y a là un aquarium, un planétarium, un musée et des restaurants. Ca tombe bien car - pour changer - j'ai faim ! 




Après un lunch composé de gyozas, ces délicieux raviolis grillés, je quitte Sunshine City non sans avoir emmené dans mon carnet de bord quelques tampons du nouveau Disney UniBEARsity (jamais entendu parler), comme cette petite Japonaise à la mode.

Balade, douche (enfin !), repos et blog occuperont ma fin d'après-midi.

Le soir, toujours du côté d'Ikebukuro, je retrouve mon ami Nicolas qui habite Tokyo depuis presque une dizaine d'années maintenant. Au menu de cette soirée fort agréable : yakitori (petites brochettes variées) et umeshu (vin de prunes dont je raffole). De quoi terminer en beauté cette première journée au Japon.

Les chouettes face à la gare : lieu de rendez-vous incontournable à Ikebukuro


POURQUOI J'AIME AIR FRANCE ET LES TRAINS JAPONAIS

Ceux qui me connaissent (ou qui ont lu le papier Tel père, telle fille : todi su'l voye l'an passé) le savent, je voyage depuis que je suis petite et j'ai dès lors déjà eu l'occasion de tester pas mal de compagnies. Et rien à faire, j'y reviens toujours : j'aime voyager avec Air France.

On va encore dire que je ne pense qu'à manger mais sur un vol de 11 ou 12h, la qualité (et la quantité) sur le plateau repas est un critère majeur. Comme d'habitude sur les vols vers l'Asie, on a eu le choix pour le plat chaud entre un repas de l'est (curry de bœuf, riz) ou un repas de l'ouest (poulet sauce au citron, boulgour aux légumes).

Après l'apéro vint le plateau repas du souper
Le plateau du petit déjeuner (notamment avec des oeufs) était lui aussi bon et varié
Et puis il y a la sélection de films : nouveautés, encore à l'affiche, classiques, animation, étrangers (comprenez "hors France et Etats-Unis"), etc., la sélection est vraiment alléchante et tout le monde y trouve son compte. J'espérais pouvoir enfin voir "Saving Mr. Banks" (autour de la création du film Mary Poppins) et je fus satisfaite. Il y avait également des documentaires (dont le très bon "De la Big Apple à la Green Apple" sur New York et son architecture de plus en plus verte) et des séries. Et dans cette dernière catégorie, je tenais à souligner la présence au catalogue de la saison 1 au complet de "Game of Thrones". Un bar était par ailleurs à notre disposition à tout moment pour ne pas nous déshydrater devant nos écrans. Et comme Air France sait me prendre par les sentiments, il y a eu une distribution de glaces tandis que je regardais "Wolverine" se débattre contre des ninjas modernes dans le dernier opus Marvel.

Bref, notre Airbus A 380 est bien arrivé à l'aéroport Narita. A l'avance en plus, alors qu'on était partis en retard à cause de passagers ayant enregistré leurs valises mais ne s'étant pas présentés à l'embarquement (dans ces cas-là, on doit retirer leurs bagages de l'avion pour des raisons évidentes de sécurité). Et au Pays du soleil levant, si le ciel est couvert, les températures sont néanmoins clémentes (18° c). 



Pour nous rendre au centre de Tokyo, Frédéric (un ALJiste parisien qui était sur le même vol) et moi optons pour le Skyliner. Une fois le billet acheté, on se rend compte que le train démarre 5 minutes plus tard et, vu la ponctualité des Japonais, on galope un peu. Effectivement, il est déjà à quai, investi par l'équipe de nettoyage. Cette course m'a donné soif... mais ce n'est pas grave car, en plus d'être ponctuels, spacieux et propres, les trains japonais sont équipés de distributeurs de boissons !






Derrière la vitre, les rizières défilent : nous sommes bien en Asie. Environ 40 minutes plus tard, le train nous dépose à l'arrêt Nippori où nous retrouvons notre bonne vieille ligne Yamanote, la ligne verte circulaire la plus célèbre du Japon. 

Enfin, nous rejoignons Ikebukuro où nous déposons nos bagages à l'hôtel Toyoko Inn. Un membre de l'équipe d'Autrement le Japon (ALJ) passe nous déposer le programme détaillé du parcours "Le Japon des Emotions" qui débutera jeudi matin. Nous effectuons également les démarches afin d'activer le Japan Rail Pass - dont je vous parlais dans le papier précédent - et réserver certains trajets pour que tous les ALJistes se retrouvent dans le même wagon. 

Le 26 sur le JR Pass, c'est parce que le Japon est dans la 26e année de l'ère Heisei (qui a débuté en 1989 avec le début du règne de l'Empereur Akihito) : 26 dans le calendrier japonais signifie bien 2014 en calendrier grégorien

Je suis à présent parée pour partir à la découverte de terres encore inconnues pour moi. La suite au prochain épisode...

Lu sur un mur du Musée des Beaux-Arts de Montréal - tellement vrai :o)

lundi 28 avril 2014

UN RAIL PASS ET CA REPART !

En 2011, je partais pour la première fois vers cette destination et vous expliquais Pourquoi le Japon ?

On the road again en 2012, je découvrais la plus petite des 4 îles du Japon : Shikoku !

L'année suivante, je vous confiais pourquoi j'avais hâte d'y retourner et poursuivais la randonnée à deux reprises (mai et octobre 2013).

Et nous voici en 2014 avec de nouvelles envies, entre continuité et rupture. Continuité car je vais retourner sur Shikoku du côté de Takamatsu afin de marcher dans la 4e et dernière région que je n'ai pas encore visitée. Rupture car j'avais envie de bouger dans le pays et voir autre chose que les traditionnels Tokyo / Kyoto...

Vert clair : HONSHU (parcours "Japon des émotions") / Vert foncé : SHIKOKU (découverte de Takamatsu et randonnée)

Comme je l'évoquais dans mon papier précédent (Japan in July, Québec en mars), après m'être posée à Tokyo deux jours histoire de me remettre du décalage horaire, c'est sac au dos et Japan Rail Pass (JR Pass) en poche que je vais rejoindre le voyage "Japon des Emotions" proposé par Autrement le Japon pour un itinéraire guidé par Kenji à travers l'île principale de Honshu.

Si un tel périple où l'on change de ville chaque jour est possible, c'est en effet notamment grâce à la possibilité qu'offrent les chemins de fer japonais aux "Temporary visitors" (c'est-à-dire les touristes et les Japonais résidant de manière permanente à l'étranger) de se procurer un JR Pass. Celui-ci - d'ailleurs vendu uniquement en dehors du Japon - permet de voyager sur le réseau de manière illimitée pour une durée de 7, 14 ou 21 jours en fonction du prix qu'on a déboursé.

Pour se procurer un JR Pass en Belgique, c'est auprès d'Omni Links Europe SA qu'il faut le commander après avoir complété un petit dossier. Une fois toutes les démarches réalisées (et le paiement effectué), j'ai pour ma part choisi d'aller le récupérer dans les bureaux de la société qui sont situés à Bruxelles, non loin du rond-point Montgomery.


Cette fois, je pense que je suis prête : JR Pass, billets de Thalys et d'avion, passeport, carte Suica pour le métro à Tokyo, carte de fidélité pour les hôtels Toyoko Inn, euros changés en yens, cahier de calligraphies, plans et documentation, et surtout mon carnet de bord "Japon 2014" encore vierge qui ne demande qu'à être couvert de notes et d'anecdotes... 

Aucun doute, c'est le jour J ! En route pour de nouvelles aventures... :o)