vendredi 9 mai 2014

TESTE POUR VOUS : REPAS ET NUIT CHEZ L'HABITANT (MINSHUKU OKADA)

Entre le Temple n° 65 (Sankaku-ji, à environ 330 m d'altitude) et le Temple n° 66 (le fameux Unpen-ji à 927 m dont nous reparlerons demain), pas de grande ville ni d'hôtel et c'est tant mieux car cela va me permettre de vivre une nouvelle expérience : repas et nuit chez l'habitant. Au Japon, le minshuku est l'équivalent de la chambre d'hôte en France ou du B&B au Royaume Uni sauf qu'on n'a pas que le Bed (ce n'est pas un lit mais un futon d'ailleurs) et le Breakfast (petit déjeuner) : on a aussi le repas du soir. 

Au Minshuku Okada, c'est le patriarche qui nous accueille et la femme de la maison qui nous installe et nous montre où prendre une bonne douche (ou un bain) avant d'enfiler notre yukata. Que cela fait du bien après une journée de marche dans la montagne !

Minshuku Okada
Ma chambre (le soir, je sortirai le futon du placard pour dormir)
Repos et thé après la douche
Au Minshuku Okada, ce n'est pas "voici votre chambre, le repas et l'addition après la nuit". Pas du tout ! L'accueil est chaleureux, on se sent libre de se balader parmi les bonzaïs, de mettre sécher son linge sur le fil dehors ou de papoter au jardin et, malgré la barrière de la langue, la famille fait tout pour qu'on se sente chez soi. Par exemple, alors que je médite près des carpes colorées, le grand-père vient me montrer qu'on peut les attirer à soi et les caresser (il est vrai qu'au Japon, le koï est un peu l'animal de compagnie le plus courant).


De retour de ma visite à la culture de bonzaïs du grand-père



Intégrer une famille, c'est évidemment respecter ses horaires : 18h pour le souper et 6h du matin pour le déjeuner (trop dur pour les garçons qui préfèreront dormir tandis que Pierre-Alain et moi irons manger poisson, coquillages et riz de bon matin). Au menu de ce soir : soupe, riz, poisson cru et cuit, bambous frais (très bon : ça ressemble aux coeurs de palmiers), salade de pommes de terre, hamburger, chou cru, banane...

Comme dans la plupart des maisons japonaises, la télévision est allumée même durant les repas

Le souper des Japonais est composé de 4 ou 5 petits plats (+ riz et soupe miso)
Durant le repas, le papy qui s'occupait du jardin change soudain de casquette et se transforme en conférencier. Se révèle alors un homme très impliqué depuis longtemps dans l'organisation du pèlerinage des 88 temples. Il est notamment l'un des bénévoles qui placent les autocollants du fléchage pour aiguiller les marcheurs sur le parcours (voir à ce sujet mes photos dans : Shikoku : le fléchage).

Cartes, schémas et photos à l'appui, il explique le chemin qui nous attend demain. Nos compagnons de table très attentifs (4 retraités japonais) ponctuent son récit de "oh" surpris et de "ah" approbateurs. Un vrai spectacle. Puis, en montrant sa documentation et des articles de presse, il continue à (se) raconter. Ceux qui ne captent pas le japonais ne comprennent pas tout mais on saisit qu'il parle de Shikoku, d'anecdotes et des Henro qu'il a croisés. Un personnage haut en couleurs ce Monsieur Okada ! Encore un papy japonais qui restera dans ma mémoire.


Monsieur Okada et moi : encore une rencontre marquante

1 commentaire:

  1. et je crois qu'il racontera dans les prochaines semaines à ses prochains pensionnaires qu'il a eu un groupe d'occidentaux venus marcher.. :)
    Sympathique diner que voilà :)

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