Après une petit pause sucrée pour reprendre des forces (lire : Testé pour vous : une pâtisserie Club Harie), nous retrouvons les agréables douves de Omihachiman afin de nous rendre dans un autre quartier. En chemin, nous visitons l’intérieur d’une ancienne maison conservée dans l'état qu'elle avait au XVIIe siècle pour mieux appréhender la vie de l’Epoque Edo (1603-1868).
Le petit rectangle découpé dans les tatamis est l'endroit où on faisait le feu. Notez la hauteur de la barrière (au moins 10 cm !) : en Europe les visiteurs auraient vite fait de l'enjamber pour aller voir les choses de plus près mais au Japon on respecte les règles, ce qui permet une muséologie avec des contraintes moindres pour veiller à la préservation.
Ce qui a particulièrement touché la littéraire que je suis, ce sont les vieux livres exposés, notamment les cahiers de comptes des commerçants de l'époque. Quand on voit les dates (1846, 1765, 1688...), je suis très impressionnée de me retrouver face à de tels documents historiques.
Nous enchaînons alors avec le musée des archives qui permet de s'imaginer la vie des commerçants de l'Epoque Edo grâce à une multitude d'objets bien conservés. Certains ne nous sont pas inconnus, d'autres demandent un mot d'explication mais Tadashi n'est jamais bien loin pour répondre à nos questions.
Pour ceux qui s'interrogeraient sur ce que l'attirail du samouraï fait là, c'est juste que je voulais profiter de l'avoir croisée à cet endroit pour mentionner que, avec la pacification qui survient au Japon durant cette période, la fonction combattante des guerriers diminue et de nombreux samouraïs passent alors d'un boulot de fonctionnaires armés (comme nos forces de l'ordre actuelles) à un travail de fonctionnaires administratifs. Eh oui !
Bon ça c'est plus récent comme archives des commerçants du quartier mais, si on replonge à l'Epoque Edo, ça ressemblait à ça :
Cet objet mystérieux était en fait une horloge à encens (on se repérait à la vitesse à laquelle brûlait l'encens). Et ci-dessous, à côté de la moto (tous les objets conservés ne sont pas vraiment classés par époque !), vous pouvez voir un immense tonneau avec une fenêtre : c'est l'ancêtre du sauna :
Après cette curieuse visite, nouvel arrêt (là on commençait vraiment à avoir faim !) pour quelques minutes d'explications historiques devant la statue d'un Américain polyvalent qui a marqué la région : William Merrell Vories. Arrivé au Japon en 1905, il fut professeur d'anglais dans la première école commerciale du pays. Ensuite, il devint architecte et fut à l'origine du design de pas moins de 1600 bâtiments dont l'école, la bibliothèque et l'hôpital de la ville font partie. Et enfin, William Merrell Vories est aussi connu pour avoir fait découvrir aux Japonais la crème mentholée Mentholatum (clin d'oeil à mon frérot qui bosse dans le pharmaceutique et qui connaît peut-être ce produit datant du XIXe siècle et encore commercialisé aujourd'hui). Un sacré businessman en tout cas !
Cette fois, l'heure du repas est vraiment arrivée. Autrement le Japon (ALJ) nous avait commandé un curry local afin que nous goûtions au boeuf de Omi, une viande réputée au Japon.
Petit passage par l'office du tourisme où sont exposées des photos de tournages ayant eu lieu dans la cité (je vous en parlais dans : Shiga : Omihachiman et lac Biwa) mais nous n'avons pas de temps à perdre car nous devons reprendre le train afin de rejoindre notre destination de l'après-midi, toujours au bord du lac Biwa : le Château d'Hikone. Tadashi nous fait découvrir au passage Hikonyan, la mascotte officielle de cette autre ville de la Préfecture de Shiga.
La suite du récit de la journée dans le papier : Shiga : Château d'Hikone et jardin Genkyu-en.
hé bien, quelle journée dense!
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