jeudi 3 octobre 2013

SHIKOKU : A LA RECHERCHE DU TEMPLE N° 52 PERDU

Ce matin, c'est la première fois que je dors sans mettre de réveil à Shikoku : on a en effet un peu de temps libre car Pierre-Alain est parti à l'aéroport de Matsuyama chercher le reste du groupe qui arrive de Tokyo. Dès qu'ils ont déposé leurs bagages à l'hôtel, nous prenons un petit tram pour nous rendre à la boutique du henro afin que ceux qui marchent à Shikoku pour la première fois choisissent - selon leur envie (et leur budget) - carnets de calligraphies et autres vestes blanches, sacs et chapeaux. Etant pour ma part déjà équipée, j'en profite pour prendre quelques clichés. 




 
Nous galopons ensuite pour grimper dans un train local et s'éloigner du centre-ville en direction du port. Et après un repas de poisson dans un minuscule restaurant à peine assez grand pour nous caser tous les neuf, nous entamons notre marche vers le Temple n° 52, entre les mandariniers. Ca commence alors à grimper mais le rythme est assez lent car nous sommes sans cesse bloqués par d'énormes toiles d'araignées que Pierre-Alain, en tête de peloton, écarte du chemin.
 







 
Et puis doucement le chemin se met à descendre et nous découvrons progressivement le Temple n° 52 (Taisan-ji) à travers les branchages. C'est vraiment un bel endroit, bien imbriqué dans la nature, fleuri et paisible. L'histoire de la création de ce temple veut qu'un homme en détresse sur son bateau au large des côtes fut sauvé de la tempête grâce à une lumière venue de cette colline. Le lendemain, intrigué, il se mit à la recherche de ce qui avait bien pu lui venir en aide et il découvrit une image de la déesse Kannon sur ces terres. Il est dit qu'il repartit immédiatement chercher du matériel afin de lui construire un temple digne de ce nom et que les travaux furent terminés en une nuit !
 






 
On écoute bien attentivement les explications que nous lit Pierre-Alain à partir des notes que Kenji - qui n'a pas pu se joindre à nous vu qu'il n'y avait pas 10 participants - a bien gentiment préparé pour nous. Mais on a quand même du mal à croire à la légende du temple construit en une nuit quand on voit le nombre de bâtiments qui composent cet ensemble assez étendu. Surtout qu'on visite, on visite... et on ne trouve pas le local du temple consacré à la calligraphie (d'où le titre).
 

 
Finalement j'interpelle des pèlerins japonais qui - à ma grande surprise - me répondent en français ! Le bureau de calligraphies n'est en fait pas perdu mais se trouve... dans une autre partie du temple située à 300 mètres de là. Nous nous y rendons avec eux et les remercions grandement après avoir obtenu cette preuve artistique de notre passage. Et nous reprenons la route vers le temple suivant, non sans avoir immortalisé cette sympathique rencontre.
 

5 commentaires:

  1. Très jolie arrivée en effet. Celui que j'ai préféré de ce Shikoku 3 (jusqu'à présent.. Reste à voir demain ,si la météo est plus clémente)

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  2. Suis étonné de voir combien chaque temple est différent sur finalement une aussi petite superficie, toutes proportions gardées. Bonne fin de séjour. Bises. Paps

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  3. Bon est ce que je suis la seule à me demander pourquoi la statue a une bavette et un cache-queue ;)?

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    1. Parce qu'il ne mange pas proprement et qu'il a vite froid ? ;o) Je suis tellement habituée à voir les statues japonaises avec des éléments de tissu que je ne me le suis pas demandé...

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    2. Bon, j'ai une vraie réponse plus sérieuse de la part de notre guide et spécialiste de Shikoku, à savoir Kenji :

      "Quant à la question sur la statue, il faudrait demander à la personne qui a fait ça... mais c'est comme pour jizo, divinité des enfants morts. Au départ, les parents mettaient un bonnet et un tablier rouges aux statues de jizo pour que la divinité puisse trouver ses petits, qui risquent d'être perdus avant la rivière qui sépare ce monde et le paradis. Avec le temps, cette coutume a été transférée aux autres statues. Et si on a un être vivant nu en hiver, on pense qu'il doit avoir froid. Donc ça explique bien une affection du donateur."

      Merci Kenji ! :o)

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