Ce matin, un petit train puis un bus à peine assez grand pour nous caser tous les neuf avec quelques mamys japonaises nous éloignent du bitume du centre-ville. A peine lancés dans notre marche du jour, nous faisons une intéressante découverte : la décortiqueuse à riz ! C'est un tout petit bâtiment (style arrêt de bus) qui contient uniquement une machine : les gens introduisent leur riz complet (il se conserve mieux sous cette forme) d'un côté et il sort en riz blanc au bout du processus. Le villageois en pleine action, nous voyant bien intrigués, est même venu nous montrer une poignée de riz de chaque sorte afin que nous constations le "avant / après".
Un peu plus loin, nous atteignons le Temple n° 48 (Sairin-ji), considéré comme le sekisko ("spiritual checkpoint") de cette préfecture : ceux qui ne méritent pas ce pèlerinage ne peuvent continuer leur route. Mon livre Shikoku Japan 88 Route Guide raconte par exemple qu'une femme qui avait participé au meurtre de son mari n'a pas pu dépasser le Temple n° 19 ("spiritual checkpoint" de la première préfecture) car ses cheveux se sont enroulés autour de la corde de la cloche. Elle a admis et compris ses péchés et a terminé sa vie comme nonne au même endroit.
Eh oui, Kukai a trouvé que j'étais d'une sagesse suffisamment grande pour poursuivre mon chemin et j'ai donc pu reprendre la route avec les autres après la calligraphie, quelques clichés des lieux (dont celui d'une immense araignée pour vous rappeler que c'est la saison - comme en octobre dernier pour Shikoku 1 - et qu'il y en a partout) et une photo de groupe des participants à Shikoku épisode 3.
Je n'oublie pas de publier plus de photos de plantes et fleurs comme me l'a demandé Dominique : oui, je suis à l'écoute du lecteur. ;o) En quittant le temple, nous croisons un écureuil que j'immortalise pour mon paternel qui les aime... mais celui-là il ne l'aurait pas trouvé très loquace !
Quelques kilomètres après, nous pénétrons dans le Temple n° 49 (Jodo-ji), un mélange de style japonais et chinois selon les panneaux explicatifs (en anglais). Mais je ne suis pas assez calée en histoire de l'architecture d'Asie pour vous expliquer ce qui vient de quelle civilisation...
La flore est belle et originale (il y a des plantes que je n'ai jamais vues), et les statues ont une bonne bouille. Je mange une barre de céréales tandis que Pierre-Alain nous lit la - maintenant traditionnelle - minute historique rédigée pour nous par Kenji.
Et c'est reparti pour la marche vers le temple bouddhiste suivant. En chemin, nous croisons un sanctuaire shintoïste, facilement identifiable à son torii (portique rouge) comme porte d'entrée. A suivre dans le prochain billet...
écureuil !!!
RépondreSupprimerdésolé...c'etait plus fort que moi :D ! lol