dimanche 24 juillet 2011

HEUREUX QUI COMME ULYSSE A FAIT UN BEAU VOYAGE

"Heureux qui comme Ulysse a fait un beau voyage
Heureux qui comme Ulysse a vu cent paysages
Et puis a retrouvé, après maintes traversées, le pays des vertes allées

Par un petit matin d'été quand le soleil vous chante au coeur
Qu'elle est belle la liberté, la liberté

Quand on est mieux ici qu'ailleurs, quand un ami fait le bonheur
Qu'elle est belle la liberté, la liberté..."
















Comme le raconte Brassens (écoutez la chanson ici), j'ai fait un beau voyage et vu cent paysages par un petit matin d'été. Qu'elle est belle la liberté de s'aventurer ailleurs... Merci à mes parents de m'avoir donné ce goût du voyage et de l'ouverture aux autres. Merci à ALJ (Autrement le Japon) et à Nicolas (Destination Japon) pour avoir contribué à la mise en place de ce magnifique périple dont je suis pleinement satisfaite. Merci à Fabien car je n'aurais pu trouver meilleur compagnon de route. Et surtout merci à Tadashi à Kyoto et à Kenji à Tokyo pour le côté culturel et historique de ma première visite au Pays du Soleil levant ainsi que pour tous les coins découverts et tous les plats testés. Et merci à vous pour les commentaires, questions et réactions, fidèles lecteurs ! ;o)

samedi 23 juillet 2011

TESTE POUR VOUS : LES GLACES AU JAPON (4)

Un dernier test de glaces et pas n'importe où : petite balade gourmande dans "Ice Cream City", une partie de Namjatown (dans Sunshine City) consacrée aux plaisirs glacés. Et ça commence par un supermarché monothématique : on n'y trouve que des glaces venues de tous horizons !
















Si on a résisté à en acheter une au supermarché, on peut par contre difficilement lutter en plus contre l'appel de la glace quand on se retrouve entouré de glaciers les plus variés (c'est donc ça le paradis ?). Personnellement, je me laisse tenter par la pêche blanche : miam miam !
















Une fois votre glace choisie, vous avez de quoi vous occuper pendant que vous la dégustez car "Ice Cream City" a pensé à tout. Soit vous vous cultivez dans le Musée de la Glace (je n'ai rien compris car c'était seulement en japonais mais ça avait l'air passionnant), soit vous vous délestez de quelques pièces dans les nombreux jeux proposés. Je trouve même une machine à pinces où vous pouvez tenter de piocher un Schtroumpf. Ok, je crois que le message est clair : la Belgique m'attend...


IKEBUKURO : GOKOKU-JI, CATHEDRALE ET SUNSHINE CITY

Poursuivant mes bonnes habitudes du samedi, je rejoins mon ami Nico le Breton nippon en cette fin de journée où le soleil est revenu vu que le typhon s'éloigne. Direction Ikebukuro que je voulais absolument visiter avant mon départ. D'abord parce que c'est quand même le quartier voisin du mien (Otsuka). Et puis parce que je viens de terminer un bouquin qui se déroule exactement à cet endroit : "Ikebukuro West Gate Park" de Ishida Ira.


Nous commençons par le Gokoku-ji, un temple bouddhiste érigé en 1681. Alors qu'il constitue l'un des rares vestiges de l'époque Edo, il est ignoré des circuits touristiques, ce qui en fait un site très calme colonisé par... une bande de chats multicolores !























Il est à peine 18h30 mais la nuit tombe déjà et nous nous hâtons afin de voir St. Mary's Cathedral (1964) signée... Kenzo Tange, encore lui ! Oui, c'est le même que pour la mairie, le gymnase olympique ou encore Fuji TV. Quand je vous disais que j'allais finir par croire qu'il n'y avait qu'un architecte au Japon... Cette cathédrale Sainte-Marie fut érigée afin de commémorer le 100e anniversaire de la reconnaissance du catholicisme par le dernier shogun.





















Et nous terminons cette journée par une balade dans Sunshine City, gigantesque temple du shopping construit en 1978 à l'emplacement d'une ancienne prison et dominé par la tour Sunshine 60. Dans ce centre commercial est situé Namjatown, un parc ludique réparti sur deux niveaux uniquement consacrés aux chats (décidément, c'est la journée).









































Vu ce que le dernier chat tient en main, vous aurez compris que nous avons passé un certain temps parmi les échoppes reconstituées du Tokyo d'avant-guerre où différents chefs préparaient des gyozas les uns plus originaux que les autres : aux épinards, épicés, au poulet et poireaux, etc. Un régal pour cette dernière soirée de mon premier voyage au Japon.

LA DEESSE DES TOILETTES ET AUTRES HISTOIRES DE PROPRETE

Pour compléter mon billet Quelques considérations sur les rues au Japon, voici d'autres réflexions en images à propos des extérieurs et intérieurs japonais. Je vous ai dit que les interdictions et obligations à respecter étaient nombreuses et qu'on croisait peu de poubelles. Mais quand il y en a à disposition - que ce soit comme ici dans une station-service ou dans les habitations - c'est bien souvent une petite dizaine d'options qui s'offrent à vous. Le tri sélectif est en effet légion et gare à vous si vous vous trompez de sac. Si les dessins sont clairs, tant mieux pour vous. Si les indications sont en japonais, soulevez les couvercles afin d'identifier la bonne destination pour votre déchet. Ce qui est complètement fou, c'est de voir ce tri poussé quasi à l'extrême et, paradoxalement, de recevoir un nombre incroyable de sachets en plastique pour la moindre chose achetée. Etonnant que le sac réutilisable ne soit pas la règle ici. Pas très écologique...
















Une autre précision que j'avais omise jusqu'ici : on roule à gauche au Japon, comme vous le constatez sur cette photo prise dans le minibus près du Mont Fuji. Toujours sur ce cliché, vous remarquez que les parapluies restent à l'entrée pour ne pas tout salir. C'est le cas dans de nombreux lieux publics (musées, restaurants, etc.) et dans les habitations bien sûr. Et un peu partout au Japon, de mon appartement en plein Tokyo au plus retiré des temples, on retire ses chaussures à l'entrée évidemment. Avez-vous repéré les miennes ? ;o)



Propreté et hygiène sont au centre des préoccupations au Japon. Jusqu'aux toilettes que l'on croirait équipées par le célèbre créateur jamesbondien Q pour l'Inspecteur Gadget ! Quel Européen n'a en effet pas été marqué par les équipements sophistiqués des petits coins (musique, intensité du jet, planche chauffante, etc.) de marque Toto ?
















Ca apparaît dans tous les récits de voyage ; pas très original. Moi je voulais mentionner une autre création de l'ami Toto : le lavabo tout en un où les options sont déclenchées par capteur. Voir sur ma photo : en haut à droite on a l'eau, en haut à gauche le savon et en bas le séchoir à mains. Et même quand le séchoir n'est pas intégré au lavabo, peu d'essuies au Japon : toujours des souffleries dans lesquelles on glisse ses mains.


Et je ne pouvais terminer ce sujet décalé sans vous parler d'un succès musical de l'été dernier dont Kenji nous a parlé : Toire no Kamisama (cliquez sur le titre pour écouter la chanson et lisez les sous-titres si vous êtes curieux). Je vous résume l'idée de cette chanson "La déesse des toilettes" de Kana Uemura qui fait près de 10 minutes : si vous prenez le temps d'effectuer des choses pas très drôles et dont personne ne raffole (du style nettoyer les toilettes), ça fera de vous une belle personne au coeur bon. A bon entendeur...

vendredi 22 juillet 2011

TESTE POUR VOUS : LE BURGER JAPONAIS

Suite à une discussion acharnée entre un accompagnateur ALJ vantant les mérites du Mos Burger et un autre défendant corps et âme le Freshness Burger, nous avons décidé de tester ces deux enseignes japonaises assez présentes dans les rues de Tokyo (et il y a aussi des Mc Do en masse évidemment).  Direction le Mos Burger pour commencer : un personnel agréable, des sandwichs préparés à la commande (ce qui fait qu'on va s'asseoir avec un petit numéro et qu'on nous les apporte par la suite) et du melon soda sur la carte bilingue. Que du positif ! Et la fraîcheur des burgers valait le temps d'attente.
















Même constat chez Freshness Burger que chez le concurrent : les sandwichs ne vous attendent pas des heures à l'avance mais sont confectionnés au moment de la commande. Ce qui permet aussi une originalité dans la carte avec des aliments plus fragiles et peu communs habituellement dans ce genre d'endroits, tel l'avocat dans le célèbre "avocado burger". Et puis merci à Pascal pour le judicieux conseil à propos du délicieux jus de kiwis. Au final, on n'a pas réussi à départager les deux adresses de restauration rapide testées mais l'expérience fut gustativement sympathique.


NIKKO ET LES TROIS PETITS SINGES DE LA SAGESSE

Nous retrouvons ce matin notre chauffeur d'hier avec un minibus un peu moins grand vu que nous sommes moins nombreux à nous lancer pour les 2 heures de route vers Nikko. Mais Kenji a tout prévu pour faire passer le temps : il nous a préparé un panorama original de la musique japonaise contemporaine et nous écoutons avec plaisir les morceaux sélectionnés entrecoupés d'anecdotes. A un moment, nous dépassons le Saitama Stadium 2002, un stade que Kenji qualifie d'historique car le Japon y a gagné son premier point en coupe du monde de football en 2002 face à... la Belgique !

















Après toute cette route, nous avalons un bon repas (poulet, riz, oeuf et légumes servis dans une belle boîte avec une soupe miso aux champignons pour moi) et nous pénétrons dans le Parc national de Nikko dont les temples et sanctuaires ont été inscrits au Patrimoine mondial de l'Unesco en 1999. A commencer par ce beau pont rouge sacré. Nous recevons ensuite un ticket d'entrée composé d'une petite carte et de cinq sous-tickets qui nous permettrons de visiter les principaux lieux culturels du parc.






















Pas de photos dans le temple Rin-no-ji (Sanbutsudo) et l'extérieur est en travaux, vous ne découvrirez donc de lui que cette photo plaquée sur la bache le protégeant lors de la restauration. Nous continuons notre progression dans la montagne, dépassons la pagode à 5 étages de 32 mètres de haut et pénétrons dans le sanctuaire Toshogu érigé en1636. C'est probablement le plus richement décoré de tout le pays et une multitude de bâtiments le composent. Voyez notamment sur la première photo ci-dessous, un peu caché dans le coin, le lieu appelé "les toilettes de Dieu". Et sur un autre on découvre une représentation plutôt réussie d'éléphants réalisée sur base de récits car l'artiste n'avait jamais vu un tel animal.
















Sur les écuries sacrées sont sculptés de nombreux singes car ils étaient censés pouvoir soigner les chevaux malades. Un bâtiment (devant lequel on voit une miko - jeune femme au service d'un sanctuaire shintoïste dont elle est la gardienne - en costume traditionnel chihaya blanc et rouge donner des explications) que la fan de primatologie en moi a adoré. Parmi ces subtils ornements attribués au sculpteur Hidari Jingoro (1594-1634), on peut admirer une des plus anciennes représentations connues des singes de la sagesse (aussi appelés "les trois petits singes"), symboles de la maxime picturale "Ne rien voir de mal, ne rien entendre de mal, ne rien dire de mal" qui n'apportera que du bien à celui qui l'adopte. Cette maxime fut notamment prise pour devise par Gandhi, qui gardait toujours sur lui une petite sculpture des trois singes. Cet animal est en tout cas devenu le symbole de la cité de Nikko.
















Nous montons et descendons les marches de ce sanctuaire qui nous offre des points de vue à différentes hauteurs sur ses annexes qui ont toutes leur originalité. Le Yakushido possède notamment un étonnant dragon sur son plafond qui répond par une étrange vibration à l'appel lancé par le prêtre (en tapant deux morceaux de bois l'un sur l'autre) mais uniquement s'il est placé sous la tête de l'animal mythologique.

















Et je poursuis ma balade sur les chemins de Nikko, entre questions à notre guide Kenji et rires avec mes nouveaux amis de Bordeaux Stéphanie et Guillaume. Nous posons ici sur le site du Futurasan. Je vous mets aussi la photo d'un torii (portail traditionnel japonais érigé à l’entrée d'un sanctuaire shintoïste pour séparer l’enceinte sacrée de l’environnement profane) afin de vous faire partager une information mentionnée par Kenji : on a l'impression qu'il y a des combini (petit magasin) à chaque coin de rue au Japon et pourtant il n'y en a "que" 40000 dans le pays pour... 80000 torii !

















Et la journée à Nikko s'achève sur le très beau site du Rin-no-ji (Taiyuin) où vient nous récupérer le minibus. Après une telle journée de marche dans un bel environnement, la plupart de mes co-aventuriers s'endorment pour les 2 heures de route vers Tokyo tandis que je contemple les paysages japonais en écoutant du classique et de la chanson française (thanks dad pour l'Ipod de mon anniversaire !).