mercredi 15 mai 2013

TESTE POUR VOUS : LA BONITE (KATSUO) SOUS TOUTES SES FORMES

J'avais déjà mangé ce poisson de la famille des thons nommé katsuo en japonais (bonite en français) et je l'avais trouvé bien bon. Quand j'ai appris que c'était une des spécialités de Kochi, j'ai voulu y goûter ici et nous avons décidé de faire un repas consacré à ce poisson, décliné sous de nombreuses formes que vous pouvez apercevoir ci-dessous :

 
 
 
 
 
Oh que c'était délicieux ce poisson frais du jour ! La palme revient sans conteste au premier type de préparation que nous avons testé, à savoir tataki : le poisson est brièvement saisi au-dessus d'une flamme chaude (ici cuisson à la paille en plus, qui ajoutait un goût fumé) et tranché finement, ce qui fait que le coeur et l'extérieur du morceau ont des cuissons différentes. Parsemez de quelques grains de sel et c'est réellement divin ! C'était tellement bon qu'on en a repris une bonne portion pour terminer, avant d'achever par un sorbet au yuzu (agrume).
 
Quand je lis ensuite sur internet que la traduction française de katsuo, bonite, serait issue de l'italien bonito lui-même dérivé du latin bonus signifiant bon, je ne suis nullement étonnée. Je suis tout à fait d'accord pour dire que c'est le meilleur de tous les thonidés.
 
 
 

OKAYAMA : VISITE EXPRESS SUR LE CHEMIN DE SHIKOKU

Et c'est parti pour le trajet de Kyoto à Kochi (point de départ pour notre marche de ce printemps sur l'île de Shikoku) via Shin-Osaka et Okayama. Si vous ne savez pas lire les panneaux d'affichage en japonais, ce n'est pas grave : attendez un peu et ils alternent avec les infos en anglais.

 
 
 
Notre groupe venant de Kyoto (Pierre-Alain, Stéphanie et moi) accroche en gare de Shin-Osaka celui venant de Tokyo (Kenji, Jérôme alias Keitaro et Antoine) et nous continuons jusqu'à Okayama. Nous avons deux heures à tuer dans cette ville pour attendre notre correspondance et Pierre-Alain nous propose de pousser une pointe rapide jusqu'au jardin Korakuen, l'un des plus beaux du Japon, au pied du château. Nous casons donc le gros de nos bagages dans des consignes (continue, Keitaro, tu vas y arriver !) et traversons une partie de la cité afin de rejoindre notre but de visite.
 
 
 
 
 
 
C'est en 1687 que Tsunamasa Ikeda, seigneur féodal d'Okayama, a demandé à son vassal Nagatada Tsuda de construire le jardin. Les travaux ont pris fin en 1700 et le site a maintenu son apparence originelle jusqu'à l'heure actuelle, comme en témoignent de nombreuses traces (plans de l'époque Edo, archives familiales de la région, etc.). Si le jardin était auparavant uniquement accessible à des dates fixées par le seigneur, le domaine a été cédé à la préfecture en 1884 et il est depuis lors ouvert au public tous les jours. On y croise notamment des couples en costumes traditionnels posant devant l'objectif de leur photographe. Et une tortue curieuse qui nous observait...
 
 
 
 
 
L'inondation de 1934 et la deuxième guerre mondiale ont infligé de sérieux dégâts au jardin mais il a sans cesse été remis en état conformément aux plans initiaux. Il est classé parmi les biens culturels à protéger depuis 1952. En le quittant pour reprendre notre route, nous apercevons le château d'Okayama qui surplombe le paysage.
 
 
 
De nouveau dans le train pour environ deux heures, nous empruntons le long pont situé au nord pour pénétrer sur l'île de Shikoku. Pas évident de prendre une photo depuis le pont lorsqu'on quitte l'île de Honshu (la plus grande, sur laquelle sont situées Tokyo et Kyoto) et qu'on traverse la mer intérieure mais je voulais en mettre une pour marquer notre changement d'île.
 
 
 
Si l'an passé nous étions arrivés par le pont situé à l'est, nous débarquons cette fois avec le pont du nord dans la Préfecture de Kagawa. Et comme nous nous rendons au sud dans la Préfecture de Kochi, notre train traverse l'île en passant par la région montagneuse du centre. Nous avons vu de magnifiques paysages faits de vallées, cours d'eau, villages dans la montagne (chose rare au Japon) mais je ne peux partager ces images furtives avec vous car elles ne furent captées que par ma mémoire à chaque fois que nous sortions de terre entre deux tunnels.