mardi 1 octobre 2013

Y A-T-IL UN AVION POUR OSAKA ?

Quand j'ai décidé de partir pour la première fois au Japon à l'occasion de mes 30 ans, c'est mon ami Laurent - qui était avec moi à l'université - qui m'a fait découvrir Autrement le Japon (comme je le mentionnais déjà dans l'article : Un voyage en solo ? Pas vraiment). Le hasard fait qu'il y a quelques jours, Laurent et moi nous sommes rendus compte que nous repartions au Japon le même jour et avec la même compagnie (mais pas vers la même ville). Nous avions donc rendez-vous hier matin à la Gare du Midi à Bruxelles pour embarquer dans le TGV Europe devant nous mener à l'Aéroport Charles De Gaulle à Paris, moi en direction d'Osaka et Laurent ainsi que son amie Sarah et un autre ancien ALJiste Olivier avec pour destination finale Tokyo.


Mais arrivés à Paris au Terminal 2E, nous voyons bien leur vol de 13h30 pour l'Aéroport Narita à Tokyo mais pas de trace du mien. C'est un peu inquiétant, surtout que le personnel d'Air France ne l'a pas sur ses listes non plus. Après consultation de la responsable (et de son ordinateur), on réalise qu'il s'agit d'une erreur d'aiguillage à Bruxelles et que je dois en fait me rendre au Terminal 2F pour le vol de 13h50 vers l'Aéroport du Kansai (KIX) à Osaka. Bref, nos chemins se séparent déjà. Mais nous nous retrouverons lors de leur passage à Kyoto quand je serai de retour de ma randonnée sur l'île de Shikoku.

Une fois mon avion localisé et ma valise enregistrée, le vol se déroule sans problème... mais dans le froid ! On ne sait pas si c'était voulu ou non mais la climatisation était poussée à fond et tout le monde réclamait des couvertures. C'est étonnant qu'on ne soit pas tous sortis de là avec une pneumonie après 11h30 dans les airs. Quelques films et séries, un documentaire sur la restitution des œuvres d'art, une glace et deux repas (dont un bon poulet sauce moutarde avec purée aux brocolis) plus tard, je débarque à Osaka.

Et là, qui se fait une nouvelle fois contrôler sévèrement au point de devoir ouvrir sa valise (comme en mai, lire : Bruxelles - Paris - Osaka - Kyoto) ? Moi bien sûr. Il y avait des pancartes annonçant la traque aux terroristes et trafiquants. Soit je corresponds à un de ces profils définis par la police japonaise, soit ma tête ne leur revient vraiment pas. En plus, le policier ne me croyait pas quand je lui disais que j'allais marcher à Shikoku car il me disait que 10 jours ne suffisent pas. J'ai dû sortir mon carnet de voyage et lui expliquer qu'on faisait ça par petits bouts d'une dizaine de temples.


Enfin j'ai pu partir mais la file au guichet des billets de train s'était déjà bien remplie. J'ai finalement eu le Haruka Ltd. Express de 09h46 (j'avais eu celui de 09h16 en mai) qui m'a déposée en Gare de Kyoto vers 11h. Notez qu'on a deux tickets de train quand on prend un express au Japon : un ticket pour le trajet de base (ici Osaka -  Kyoto) et un autre pour payer le supplément afin de monter dans un rapide. Que personne ne parle à la SNCB de ces tarifs différents si on a un omnibus ou pas car on n'est pas sortis de l'auberge s'ils veulent appliquer ça en Belgique !

Bref, je suis bien installée à Kyoto. Mon ami Tadashi m'attendait déjà à l'hôtel quand je suis arrivée. J'y ai laissé mes bagages et nous sommes partis manger au Kyoto Art Center (pour plus d'infos : site du KAC), une ancienne école primaire dans laquelle les classes ont été reconverties en salles d'exposition. On y trouve aussi un restaurant avec un menu moins cher le midi... uniquement pour les femmes ! Une salade et des tartines aux œufs (clin d'œil à papa) ainsi qu'un jus de pamplemousse m'ont requinquée. Et nous nous sommes mis en route pour assister au festival Zuiki Matsuri dont je vous parlerai dans un prochain papier.

Mais avant de quitter le KAC, Tadashi m'a raconté l'histoire touchante de la statue du jeune homme devant l'entrée : Ninomiya Kinjiro. Il s'agit d'un personnage qui a réellement existé. Il est né à la fin du 18e siècle dans une famille pauvre et il a dû très tôt travailler pour aider les siens mais il ne voulait pas non plus laisser tomber les études et lisait beaucoup afin de s'instruire. Il finira par faire fortune et relancera même l'économie de sa région. Il est un symbole positif et c'est pourquoi il est souvent représenté devant les écoles, sous forme d'une statue marchant un livre à la main et portant en même temps du bois sur son dos.

 

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